2013
HP I
LE CLOS SAINT BENOIT
Histoires et Patrimoine.
Patrimoine, LYON.
Projet Archi & Diag Patr.
ARCHITECTURE DES MOBILITES
MASTER
.

       Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon .
       Université de Lyon .


Intervenants:
W. HAYET resp arch.
A. MASTRORILLI coresp arch, hist
P. ALLART, arch.
P. DUFIEUX hist.
B. CHAVARDES arch. hist.



ORGANISATION du SEMESTRE,


PROBLÉMATIQUE

Dans la culture contemporaine du projet le thème de la mémoire et du patrimoine
est devenu un questionnement professionnel ainsi que théorique. La force
culturelle du patrimoine historique, architectural et paysager demande au projet
une confrontation et une actualisation. Cette confrontation implique la
connaissance exhaustive des conditions du lieu et des stratégies d’intervention
orientées à une médiation entre les traces visibles du passé et la complexité du
paysage urbain actuel. Ce lien passé-présent dans le projet permet d’assurer, sur la
longue durée, la transmission d’un certain nombre de valeurs collectives, spatiales
ou temporelles (identitaires, historiques, matérielles, sociales, territoriales) dans
lesquelles la communauté puisse se reconnaître. La question de la mémoire
s’inscrit ainsi dans la question plus générale : Comment l’humanité peut maintenir
les valeurs intellectuelles qu’elle produit ? Interroger le bâti existant dans sa
relation actuelle avec ses émergences permet d’inscrire le patrimoine dans cette
perspective mémorielle et de «maintenir à jamais présents dans la conscience des
générations futures des événements ou des faits humains particuliers (ou un
ensemble des uns et des autres)» - comme l’affirme Aloïs Riegl.

Mais derrière une qualification patrimoniale, se cache toujours une thématique
environnementale et paysagère. Concepts tels que celui de patrimoine et
développement durable (durabilité de la  mémoire, des techniques, des matériaux,
des cultures, des identités, des valeurs) ainsi que celui du renouvellement urbain,
participent aujourd’hui d’une même logique : celle qui lie, au-delà de toute
adaptation aux performances énergétiques, le temps présent des sociétés, à leur
passé et à leur postérité.


OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Le DEM HP prend pour axiome que l’architecture n’est pas une histoire de formes,
de décors ou de pièces illustratives. Elle appartient à une pensée de l’œuvre qui,
peut-être, dénonce l’ornement comme un crime, mais qui à coup sûr revendique le
primat du «projet» - le projet, au sens où l’entendaient Tafuri ou van der Rohe,
exprimé comme une pensée à l’œuvre.

Au même titre que n’importe quel matériau, l’histoire est le passé de la création, le
savoir ac-cumulé, l’erreur ou à l’inverse la réussite d’hier. Elle est tout ce qui
permet de poser une œuvre dans son regard au temps. Que l’on soit face à une
œuvre d’art du passé comme face à un programme de concours, cette formule
trouve sa place. Par cette interrogation nous  percevons  tout l’intérêt d’un
enseignement fut-il technique, scientifique, programmatique ou sensible dans la
longue durée.

L’architecture est souvent l’écriture de sa propre réitération, et l’étudiant qui arrive
dans nos enseignements a souvent une culture de l’objet, de l’immédiat, du temps
court, rarement la conscience de ce qui « demeure ».

L’atelier  amène l’élève à regarder l’objet architecture comme l’interrogation de
l’histoire passée, non comme l’illustration d’une histoire fondée sur le pillage des
formes d’hier ou l’accumulation de signes sortis de leur contexte. Un projet
d’architecture navigue au gré des difficultés, des engouements ou des hasards et ne
prend corps que par son édification. Créer est une lutte qui fit souffrir Michel-Ange
sous les voûtes de la Sixtine, et s’effondrer Borromini au milieu du chœur de Saint-
Jean-de-Latran. Avoir cette certitude au coin de sa conscience, sans y apporter un
sursaut d’affect assez misérable, c’est peut-être rendre à l’œuvre architecturale
cette dignité humaine qui conjugue les nuits sans sommeil et les doutes formels.

L’architecture s’exprime avec le temps. Éclair de l’être, elle convoque d’une
manière ou d’une autre la création. Concevoir, créer, c’est être capable de choisir
entre des images, des souve-nirs et des pensées.
Proposer une réponse architecturale c’est bien évidemment faire le tri, évacuer
l’inutile, rendre performant ou fonctionnel, conserver enfoui en soi l’idée de la
beauté.  C’est s’approcher de la dispositio d’Alberti.  Et la seule question qui
demeure toujours posée est celle de la mémoire.

Depuis l’Art de la mémoire édifiant des lieux par le simple souvenir, l’architecture
est toujours a-paraître. Le système de domination reste celui de l’Idée (au sens
platonicien du terme). Cela signifie que l’architecte est soumis à une sorte de
réalité supérieure dont la mémoire serait une échappatoire. Lorsque Paul Valéry
faisait dire à Socrate : «Il y avait en moi un architecte que les circonstances n’ont pas
achevé de former», il mentait ou alors donnait au mot architecte une valeur
démiurgique qui appartenait plus au mythe qu’au quotidien de l’œuvre, fut-elle
écrite avec une majuscule.
C’est pourquoi, nous soutenons l’idée dans le DEM HP qu’une formation
architecturale reste une convocation de la mémoire.

Dans un mode personnel d’accès au savoir, la mémoire supplante l’Histoire.
Pendant de très longues années de formation au temps des «beaux-arts», les
architectes français étaient bercés dans un univers de références historiques dont
la valeur emblématique semblait éternelle.

Or arrivés à l’âge de la création leurs intérêts les portaient à chercher par eux
mêmes les images de leur invention, et cette fois c’était leur mémoire qui
commandait leurs gestes, non les acquis grandioses du passé.  Entre la grande
Histoire de l’architecture et la petite mémoire personnelle se tramait un conflit
dont l’expression individuelle était la finalité. Depuis la revalorisation de
l’ordinaire, du durable et de l’usage, a entraîné une quête de modestie, de «petite
mémoire» pour plagier Boltanski. Au delà des gestes héroïques la réflexion
architecturale s’est enrichie  de ces petits riens de la construction, de ces anecdotes
de chantier, de ces découvertes où se  rencontrait ce que Balzac appelait «la beauté
fortuite». Cette part personnelle de la découverte ou de l’émotion n’a pas de place
dans les manuels. Elle est l’indicible d’une destinée, le secret d’une formation, la
fragilité d’une personnalité. Aucun outil objectif d’analyse ne permet de la cerner.
Les imaginaires artistiques ne font pas de hiérarchie entre les schèmes de
raisonnement. La notion même d’archétype a totalement été revisitée par les
travaux de Gilbert Durand et il bien difficile aujourd’hui d’aborder une
anthropologie de la création sans souligner la valeur du sensible glané au hasard
d’une formation, d’un voyage ou d’une lecture. C’est pourquoi, nous considérons
que l’atelier doit conserver cette candeur qui fait apprécier le geste dès lors qu’il
n’a pas la gratuité de l’inutile.

L’atelier du DEM HP envisagé se positionnera sous le triple objectif :
de la maitrise d’une pensée critique au travers de la conception d’un projet
architec-tural,
de son adossement à la préparation à la recherche menée en séminaire,
ainsi que la préparation aux modes d’exercices et aux domaines relevant des patri-
moines.

Le séminaire du DEM HP entend le projet comme acte culturel et devrait remplir
deux objectifs complémentaires :
la préparation à la recherche par la compréhension des processus d’édification,
dans les contextes des morphologies et des techniques,
la préparation à la recherche en lien avec les thèmes développés dans l’atelier : à
sa-voir la compréhension des processus d’édification et d’usages, dans les
contextes de la mémoire, de l’histoire et des échelles.

Assez logiquement ces travaux continus en séminaires et en atelier permettent aux
étudiants de se positionner de manière critique face à l’existant et aux patrimoines,
mais constituent surtout l’acquisition d’un champ référentiel.  D’eux-mêmes,
étudiants fédèrent des informations, des questionnements, des images, des
regards, des mots et des extraits de textes, qui ouvrent à la complexité du projet en
architecture. La matérialisation de ce propos s’opère par la mise en place d’une
succession de «lectures» de type oxoniennes, de trois ordres :
«générique» : sur des thèmes liés aux différents programme architecturaux et
urbains des projets, renvoyant directement en complément des cours
magistraux,
«opératif» : «sur mesure», sur des sujets spécifiques pour chaque étudiant en
rapport à leur projet,
«spéculatif» : sur des sujets amenés par l’étudiant lui-même: compte-rendu de
visite, réflexion libre, etc.

C’est là que nous situons l’espace du dialogue et de la question du projet
architectural.


POSITIONNEMENT DANS LE CYCLE MASTER

Positionné en S7, cet enseignement constitue un premier approfondissement et
une première mise en perspective d’enseignements, de raisonnements, de
méthodes entrevus en licence, à propos de l’histoire de l’architecture, de la
question des héritages, des formes d’appropriation symbolique de certains lieux et
édifices ou des enjeux de durabilité urbaine.… Pour prendre toute sa mesure, cet
enseignement pourra se prolonger par le suivi d’autres domaines d’étude, à partir
du S8. Le DEM architecture, formes et transformations permettra aux étudiants
d’approfondir les démarches de réinvestissement des héritages architecturaux. Le
DEM Ambiances Architecturales, Cultures Constructives et Eco-habitat offrira la
possibilité de prolonger les réflexions sur les enjeux de durabilité architecturale. Le
DEM architecture, ville, périphéries donnera l’occasion d’appliquer spécifiquement
les questions de patrimoine et de durabilité à des terrains périphériques,
caractérisés par de forts enjeux de revalorisation et de recyclage.


OBJECTIFS SCIENTIFIQUES

Comme en témoigne le récent colloque organisé par les ABF (Patrimoine et
aménagement durable, Bordeaux, décembre 2008) , la place des héritages bâtis
dans la pensée et la pratique architecturale est une question très actuelle.
Héritages et durabilité se croisent  dans différents registres, qui renvoient tantôt à
des logiques convergentes (durabilité des mémoires et des savoir-faire versus
tabula rasa des modernes, durabilité des matériaux et recyclage de l’existant…),
tantôt semblent plus ou loin se contredire (évolution des normes énergétiques,
enjeux de densification…). C’est à la complexité de ces enjeux actuels, au
croisement de la demande sociale de patrimoine et des impératifs de la durabilité,
que ce DEM sensibilisera les étudiants. Partiellement commun avec le DEM
Architecture, formes et transformations, et avec le DEM Ambiances Architecturales,
Cultures Constructives et Eco-habitat, le corps enseignants de ce DEM sera au
croisement de questionnement scientifiques majeurs pour l’ENSAL et les
architectes de demain, autour du patrimoine et de la durabilité.


PARTENARIATS PÉDAGOGIQUES, SCIENTIFIQUES, ÉCONOMIQUES ET INDUSTRIELS

Un partenariat est prévu avec le LAF (Laboratoire d’Analyse des Formes), compte
tenu de la présence de certains membres actifs de ce laboratoire dans l’équipe
pédagogique. Au semestre 9 dans le DEM architecture, formes et transformation, le
séminaire portant sur la problématique du Territoire comme patrimoine verra
engagés les deux porteurs du DEM Histoire et patrimoine. Il prolonge les réflexions
menées dans les UE71 et UE72.

Les liens étroits entre le LAF et le GSA (Géométrie, Structure, Architecture) de
l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais, permettront de
bénéficier des échanges et des interventions sur les questions d’analyse
constructive du bâti existant dans une perspective historique.

En outre, la présence de chercheurs des Laboratoires CRISES (Centre de Recherches
Inter-disciplinaires en Sciences humaines et Sociales) et ART-Dev (Acteurs,
Ressources et Territoires dans le Développement) développe les thématiques de
croisements interdisciplinaires autours de la question des patrimoines et de la
mémoire.

Le DEM poursuit une dynamique d’échanges culturels et de workshops avec les
institutions locales lyonnaises (DRAC, CAUE, ...) et avec d’autres écoles supérieures
et universités ita-liennes, notamment la Faculté d’Architecture de Gênes, la Faculté
d’architecture de l’Université de Roma Tre, G.R.A.U, la Faculté d’Ingénierie et
architecture Tor Vergata de Rome, la Faculté d’Architecture de l’Université La
Sapienza de Rome.




LES ENSEIGNEMENTS

Responsables du Domaine d'Étude de Master Matérialité :
Antonella MASTRORILLI et William HAYET



7-1 ATELIER MÉMOIRE, PROJET, HÉRITAGE
William HAYET (Responsable)
ECTS 14

7.1.1 : ATELIER MÉMOIRE ET CRÉATION
William HAYET (Responsable)
Philippe ALLART,
Antonella MASTRORILLI,
Philippe DUFIEUX,
Benjamin CHAVARDES

RAPPEL DES OBJECTIFS GENERIQUES MINIMAUX A ATTEINDRE EN FIN DE SEMESTRE
POUR L’ATELIER

Élaboration d’un schéma d’aménagement et plan-masse de secteur qui aille
permette un positionnement critique du projet en situation.
Travail détaillé sur la forme urbaine de la ville compacte et de son rapport au
territoire urbain et patrimonial
Introduction de la nature en ville
Définition des typologies d’habitat adaptées aux objectifs de mixité sociale et
intergénérationnelle,
Les principes d’organisation spatiale de la mixité fonctionnelle : Etat des lieux  et
innovation
Les principes et dynamiques de renouvellement urbain des parcelles et/ou sites
mutables ayant un trait avec la notion de patrimoine,
L’organisation des espaces extérieurs publics et privés en lien avec les usages et le
statut des espaces,
La programmation urbaine : programme de construction, intégration des
équipements publics de proximité et/ou des équipements publics et privés
structurants à l’échelle de l’agglomération, l’aménagement des espaces en lien
avec les thématiques économiques ou culturelles pertinentes,  l’étude intégrée
de l’aménagement des espaces publics et de voirie en lien avec les
problématiques déplacements et éco-gestion des flux et les modes de vie,
Matériaux et architecture : Éléments de cahiers des charges architecturales illustrés
en cohérence avec les concepts et principes d’aménagement proposés et un
diagnostic patrimonial.
Travail iconographique sur les références
Illustration des ambiances recherchées sur la base de croquis et perspectives
Mise en jeu d’une expression graphique et illustrée, écrite et orale personnelle et
adaptée
Réflexions sur positionnement des acteurs, principes de montage opérationnels,
gouvernance de projet,…stratégie de phasage .

PRÉSENTATION DU PROGRAMME DE L’ATELIER.


ORGANISATION GÉNÉRALE, SPÉCIFICITÉS:


INTERFACE ÉTUDIANTS/ENSEIGNANTS:

Afin d’éviter tout problème ou malentendu, veuillez respecter les principes suivant:
- en cas d’absence, faire valider par l’administration la justification de votre
absence, l’administration transmet à l’enseignant la validation de cette absence :
l’étudiant n’a pas l’obligation de transmettre des éléments de sa vie privée aux
enseignants, l’administration seule est habilitée à recevoir vos justifications.
- en cas de problème de tout ordre ayant trait à l’organisation des enseignements,
leurs déroulements, etc... veuillez respecter la hiérarchie des responsables
d’enseignements, d’U.E., de Semestre, du MASTER, afin que chacun puisse essayer
à son niveau de résoudre au mieux et au plus vite les soucis des uns et des autres.
- le représentant étudiant sera présent systématiquement pour tout problème qui
n’est pas d’ordre personnel. Seul ce représentant pourra prétendre représenter les
requêtes de l’ensemble de ces collègues.
- bien évidemment, ce sont des règles de bases qui ont toutes leurs exceptions...


L’ATELIER


Essentiellement, l’atelier est lieu vivant, les étudiants quand ils sont en ateliers
veilleront à ne s’éparpiller, prévoyez des rallonges afin que nous puissions être dans
un périmètre très restreint.
Si cela n’est pas fait, je demanderais d’être dans les salles du bas.
L’essentiel (75%) du temps de l’atelier est individuel, cependant tout étudiant peut
assister à la correction de ses collègues (ce que nous conseillons fortement).
Des moments peuvent être dédié à l’ensemble de l’atelier, à tout moment suivant les
enseignants qui souhaitent faire un point à tout le monde.
Spécifiquement, les débuts de séances ainsi que les vendredi vers 17h30, des séances
collégiales permettent un échange libre sur la progression, les remarques des uns et
des autres.
Ces moments sont aussi là pour discuter et repréciser les attendus de cet
enseignement et son croisement potentiel avec les autres U.E. du DEM.

MODELES DE PRESENTATION

Des modèles sont fournis pour la PLAQUETTE et les PLANCHES.
Les étudiants doivent respecter ces visuels minimaux.


SUJET GÉNÉRAL DE L’ATELIER - S7

Le site d’étude ce semestre est situé à LYON, il s’agit de l’ «ilot» du «Clos Saint-
Benoit», soit l’ilot de l’ancien prieuré de Saint-Benoit ayant accueilli un couvent de
Benedictines. Le site s’entend par la globalité de la forme urbaine comprise entre la
Place Rouville et le Quai Saint-Vincent avec pour centre d’interet les traces de l’ancien
cloitre.

OBJECTIFS

Travail en groupes + rapports ou exercices individuels sur thèmes spécifiques ou
lectures spécifiques et  séances d’échanges en intergroupes (croisement des
thématiques) sur les différentes analyses.

OBJET DE L’ATELIER :
De l’analyse historique et sociétale / diagnostic patrimonial à la définition d’une
stratégie d’intervention dans l’existant … à la proposition d’un projet architectural de
renouvellement urbain ou d’un processus de transformation urbaine en démarche de
développement durable sur le site choisi ce semestre.

PARCOURS
Entrelacement des thématiques et problématiques patrimoniales,
environnementales, sociales, économiques et culturelles : démarche globale et
transversale appliquée à un projet architectural et programmatique,  et approche
d’une complexité  vivante (hors démarche normative), opérationnalité et
gouvernance.


OBJECTIFS CONNEXES
Matérialité, pratiques et usages (habiter, exposer, muséifier,…)

Parcours du diagnostic patrimonial et des enjeux (lire, comprendre, interpréter,
transmettre, convaincre) au projet architectural (écriture du projet,transmettre,
convaincre) : vers une première approche exhaustive d’une méthodologie
projectuelle et opérationnelle

COMPÉTENCES :
Maîtriser la relation lecture-écriture dans le projet
Se confronter à des problématiques de recherche dans le cadre du projet
Se confronter à des problématiques opérationnelles dans le cadre du projet (outils,
méthodes, pratiques professionnelles, relevé d’informations, états des lieux,
diagnostic et état sanitaire)
Penser et projeter l’entrelacement et l’articulation des thématiques
Problématiser les questions autour du patrimoine
Problématiser les questions d’échelle et de méthodologie projectuelle et
opérationnelle de projet, notamment dans les relations et enjeux de
gouvernance


PRINCIPE DE DÉROULÉ PÉDAGOGIQUE

ETAPE 01 : PRISE DE SITE
De la Semaine 01 à la Semaine 04. 4 semaines
Enseignant référent : Antonella MASTRORILLI, Philippe ALLART, Philippe DUFIEUX,
William HAYET
Cette première étape s’effectue pour l’atelier en deux groupes :
A- Groupe Diagnostic
B- Groupe Restitution

ETAPE 02 : IN PROCESS
De la Semaine 04 à la Semaine 07. 4 semaines
Enseignant référent : Philippe ALLART, Antonella MASTRORILLI, Philippe DUFIEUX,
William HAYET
Cette étape se concentre essentiellement sur deux aspects :
- Finalisation, synthèse et approfondissement des différents éléments produits en
groupe large.
- Personnalisation par groupe restreint de ces synthèses par la mise en place d’une
stratégie d’intervention autours d’un programmation architecturale et urbaine
prospective précise.

ETAPE 03 : IN PROGRESS
De la Semaine 09 à la Semaine 14. 8 semaines
Enseignant référent : William HAYET, Philippe ALLART, Antonella MASTRORILLI,
Philippe DUFIEUX, Benjamin CHAVARDES
A partir d’une programmation architecturale mise en place en détail, avancement sur
le projet architectural.

ETAPE 04 : EN PROJET
De la Semaine 14 à la Semaine 17. 4 semaines
Enseignant référent : William HAYET, Philippe ALLART
De la Semaine 14 à la Semaine 17, à partir des remarques communiquées lors de la
Semaine 14, les étudiants mettront en place un planning d’étude leur permettant
d’arriver en fin de semestre à la mise en place complète de leur projet aux niveaux des
attendus de conception et du niveau de représentation.
Cette phase est celle d’une prise d’autonomie de la part de l’étudiant. Il devra mettre
en place son propre calendrier de travail. Il n’y aura pas de rendu intermédiaire jusqu’à
la fin du semestre.
Le rendu donnera donc lieu à la production de deux notes d’évaluation, une pour la
plaquette 50% et une pour la présentation devant le jury 50%.


CRITERES/EVALUATION
Bien que l’évaluation d’un projet ne fasse pas appel qu’à des critères scientifique, une
grille de thèmes/questions devront être abordé.
Cette grille servira dans la notation finale du semestre du projet.
Par la même occasion, tout au long du semestre, cette grille sera décomposée et
permettra aux étudiants d’avoir des repères d’éléments à aborder ou de thèmes sur
lesquels ils auront dû se positionner au moment de leur inscription dans le calendrier.

Il s’agit simplement de repères permettant à ceux qui le souhaitent d’avoir la
possibilité de suivre un calendrier moins autonome.


LE CARNET DU SEMESTRE
Un carnet d’une centaine de pages vous est fourni nominativement.
Chaque page correspond a peu près à une journée du semestre.
Ce carnet servira de base de correction et de dialogue entre l’étudiant et les
enseignants, ces derniers effectuant principalement leur remarques et croquis sur ce
support.
De la même manière ce carnet sera le lieu des prises de notes de l’atelier, qu’il
s’agisse de prise de note en cours, en atelier ou durant vos lectures obligatoires et
personnelles ayant trait au projet.
Dans ce carnet figurera aussi tout élément ayant participé à l’élaboration du projet de
l’étudiant: croquis, phrase, citation, photocopie, photographie, calque, esquisse,
retour sur une page précédente, notes de lectures, notes de cours, etc.
Le nombre de page étant fixe, l’étudiant veillera à rentrer dans ce canevas stricte.

Dans le même sens, chaque semaine les étudiants y feront apparaître les définitions
des mots clefs qu’ils auront choisi.
Au bas de chaque page, devra figurer une définition d’un mot clef de votre projet,
démarche, pensée, etc... à la manière de l’ouvrage de Peter ZUMTHOR :
ZUMTHOR, Peter, 2000 : Corps Sonore Suisse, Éditions Birkhauser.

Ces définitions seront dactylographié et constitueront le glossaire de la Plaquette du
projet qui sera évalué dans le cadre de la plaquette. Les étudiants devront mettre en
avant 50 mots clefs récoltés au fur et à mesure du semestre.


INTERDISCIPLINARITE, LA PLAQUETTE.

La question de l’interdisciplinarité est souvent galvaudé, c’est un premier constat;
souvent car elle est difficile à mettre en place pour de multiples raisons, dont celle de
l’égo des différents intervenants.
Il demeure qu’une des volontés première de ce Semestre étant de permettre à
l’étudiant de constituer une prise de site et d’être dans une démarche exploratrice
personnelle, il s’agit  d’une nécessité.
Évidemment, cela ne se décrète pas, l’étudiant est le support, le lien, de cette
interdisciplinarité. Il effectue la synthèse des divers apports de l’enseignement, mais
aussi personnels et idiosyncrasiques.

La plaquette est la matérialité de cette interdisciplinarité, elle devra refléter les
apports de tous les enseignements par rapport aux projets des étudiants.
Multiforme, les étudiants en définiront le canevas dès le début du semestre et le
Carnet servira de base d’élaboration de cette plaquette.

Le principe de cette plaquette est de rendre communicable la démarche de l’étudiant
sur le projet, ainsi que la présentation du projet à un public ne connaissant pas du tout
les attendus du semestre.

De format A5, rassemblant textes, photos, croquis, démarche, il comportera un lexique
élaboré au fur et à mesure du semestre, et des annexes quant aux référents et prises
de notes (conférences, expositions, articles, etc...) pertinents qui ont servi à
l’étudiant.
La plaquette sert pour l’évaluation des enseignements :
- 711 712 Atelier et 721 Séminaire



PRESENTATION D’EXEMPLES DE RENDU
Des exemples vous sont fournis a titre indicatif, soit directement sur le disque dur de
l’atelier, soit sur l’archive en ligne du groupe AAC : www.traac.info.



CARTE BLANCHE
Dans le cadre de l’atelier, les étudiants pourront produire une carte blanche ayant trait
à leur vision du site ou en rapport avec leur projet.
Le support est libre: vidéo, écrit, poème, photographie, concours ouvert.
Un texte d’explication d’une demi page A4 est obligatoire cependant.
La Carte Blanche est a rendre la semaine du rendu final au soir, avec le rendu final de la
plaquette. La carte blanche donne lieu a une validation surnuméraire parf rapport aux
autres notes du controle continu.

Des exemples sont fournis aux étudiants.


CONTRÔLE DES CONNAISSANCES :
Voir le détail aux journées concernées.
Dans tous les cas, lors des présentations orales, ne seront admis uniquement que des
éléments provenant de la plaquette, a savoir des planches de montage A4 (2 A5 cote a
cote). Il n’y aura pas de powerpoint spécifique.

ELÉMENTS A RENDRE POUR LE CONTROLE CONTINU 05 :
Plaquette du semestre comportant :
- 1 transcript de la conférence, format word et pdf, suivant modele fourni,
- 1/2 A4, texte de présentation et texte critique personnel pour chaque  enseignement
en CM reçu,
- 3 fiches A4, texte sur une oeuvre (livre, exposition,oeuvre construite, libre, de trois
types différents....),
Ces éléments seront présents en annexe dans la plaquette finale du semestre et
seront évalués à ce moment là séparément.




7.1.2 : MÉMOIRE ET CONSERVATION
William HAYET (Responsable)
Philippe ALLART,
Antonella MASTRORILLI,
Philippe DUFIEUX,
Benjamin CHAVARDES.

7-2 HÉRITAGE ET PATRIMOINE
Antonella MASTRORILLI (Responsable)
ECTS 6

7.2.1 : THÉORIES, PRATIQUES ET CONCEPTIONS DES PATRIMOINES
Antonella MASTRORILLI (Responsable)
Benjamin CHAVARDES
William HAYET
intervenants exterieurs

I. UN SAVOIR SANS FONDEMENT THÉORIQUES ?
Sous cet intitulé sont regroupées les problématiques qui participent à la fois de
l’histoire de la construction, de l’histoire des techniques, de l’histoire des sciences et
de l’histoire de l’architecture. N’appartenant stricto sensu à aucun de ces champs de
savoirs constitués, ce séminaire trouve son intérêt par la façon dont il propose de
croiser les regards entre ces différents domaines. En particulier l’accent sera mis sur
l’émergence des sciences de la construction aux XVIe et XVIIe siècle, et à leur
développement au XVIIIe siècle, sur l’innovation constructive au XIXe siècle, les
rapports entre aspects constructifs du projet et théorie scientifique et architecturale.
En effet, le développement historique des disciplines relatives à la construction
(Statique, Mécanique des Structures, Résistance des Matériaux, etc.) montre que les
contributions les plus importantes et significatives n’eurent jamais une finalisation et
une connexion directe aux problèmes de nature proprement architecturale. La plupart
de ces questions, souvent occasion de débats et polémiques parfois très vivantes
entre philosophes, mathématiciens, expérimentateurs, sont en effet apparues dans
des domaines culturels étrangers à l’architecture. Un retard évident a donc caractérisé
l’apparition des premières théorisations statiques par rapport à des réalisations
architecturales souvent complexes du point de vue structural.

II. MODERNITÉ ET TRADITION DANS LA CULTURE DE LA RESTAURATION
Avant d’aborder des exemples emblématiques de projets de restauration (anciens et
modernes) on illustrera les premiers exemples d’une attitude problématique et
consciente vis-à-vis de l’ancien (Alberti, Raffaello, Serlio, Bernini, etc…) Dans ce sens la
fameuse lettre de Raffaello Sanzio à Leone X constitue le premier exemple de
véritable projet de restauration.
En effet, dans la lecture (sous forme d’écrits et de dessins) des premiers projets de
restauration, on peut déjà reconnaître deux attitudes différentes en termes de
prémisses et résultats: d’un côté le projet comme description de l’œuvre originale et
de l’autre côté le projet comme traduction de l’œuvre originale.
En référence aux pratiques de la restauration et aux principales théories qui ont
caractérisé les interventions les plus remarquables du projet de restauration
modernes et contemporains, ce deuxième cycle abordera certaines notions centrales
telles que :
productibilité/non productibilité, éphémère, monumental, substitution/conservation,
transitoire, réversible, art/non art.

LES CONFÉRENCES (12 CONFÉRENCES DE 2 HEURES)
Huit personnalités différentes avec différentes compétences dans la discipline de la
restauration sont invitées à donner des conférences de la durée de deux heures. Les
conférences sont obligatoires. Chaque intervenant sera introduit par deux-trois
étudiants qui devront donc se renseigner en amont sur les travaux (dirigés ou publiés)
du conférencier et pouvoir le présenter devant le publique, ainsi que poser des
questions et conclure la conférence. Un compte rendu final sera demandé pour chaque
conférence au groupe chargé de l’animer.

Note sur la capacité de préparer et d’animer la conférence et sur la qualité du compte
rendu.
CC 50% (animation de la conférence)
CF 50%


LE SÉMINAIRE DU DEM HP

Tous au long du semestre sont organisée des «mini» conférences faisant office de
séminaire croisé de l’ensemble du semestre.
L’objectif est pour nous de disposer de fenêtres d’ouvertures dans le cadre du DEM HP
sur des sujets traitées spécifiquement, des focus, sur des sujets que les cours ne nous
permettent pas forcément d’aborder, par des spécialistes (pour les disciplines) ou des
acteurs (pour les études de cas maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage).
Il s’agit donc d’un format assez «léger» sans autre prétention que d’appliquer des
piqûres de rappels sur des thèmes en parallèle de l’«exercice» de projet architectural
de l’atelier.
Les horaires sont fixes, débutant entre 17h30 et 18h00 suivant les intervenants, d’une
durée pleine d’environ une heure, suivie d’un débat soit en séance soit autours d’un
verre en discussion informelle entre les étudiants et le conférencier.
Ces conférences sont obligatoires, elles font l’objet d’une travail de la part des
étudiants qui sera évalué dans l’enseignement 711 712 et 721. Chaque groupe devra
effectuer un transcript par semestre.

EVALUATION
Animation des conférences et compte-rendu par groupes

ELÉMENTS A RENDRE sur le drive:
- pour le groupe en charge : 1 transcript de la conférence, format word et pdf, suivant
modele fourni, texte critique sur le thème de la conférence type 1/2 article 15000
signes (722)
- pour les autres groupes : 1/2 A4, texte de présentation et texte critique personnel
Ces éléments seront présents en annexe dans la plaquette finale du semestre et
seront évalués à ce moment là séparément.

LISTES DES CONFERENCES QUODLIBET

19 - François TRAN , Lab. LAF
Viollet-le-Duc
20 - Vincent VESCHAMBRES , chercheur EVS docteur
Patrimonialisation
21 - Antonella MASTRORILLI , chercheur LAF docteur
Histoire et Patrimoines
22 - Benjamin CHAVARDES , chercheur ARTOPOS, Ecole française de
Rome
Mémoire et projet
23 - François GRUSON  , architecte, enseignant ENPVDS
La cité de refuge et du centre espoir de LE CORBUSIER
24 - Nathalie MEZUREUX , Architecte du Patrimoine
La conscience patrimoniale dans l’acte architectural
25 - Thierry VERDIER , architecte historien chercheur CRISES HDR
L’authenticité en architecture
26 - Patrice MOROT-SIR  , Directeur du Centre de Formation à la
Réhabilitation du Patrimoine Architectural (AVIGNON)
Patrimoine et savoir-faire
27 - Joel SAKAROVITCH , architecte, professeur ENSAPM, historien de
la construction
De la coupe des pierres à la géométrie descriptive
28 - Pascal LEJARRE, architecte, CHEC, ENSAP LILLE
La recontruction du Vialle Grillon par Pingusson
29 - Jean-louis TAUPIN, architecte-urbaniste, ACMH, enseignant CHEC
Une (ré)initiation à la matérialité


INTERMEDES

Librement, vous recevrez de temps en temps des mails dénommé «Intermedes», il
s’agit de textes, d’images, de BD, de poemes, de bandes sons, demandant au
maximum une dizaine de minutes d’attention; ils traiteront tout type de sujet, de
préférence en rapport à vos travaux, quelquefois en complément des remarques faites
par certains enseignants, etc...


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HISTOIRE ET PATRIMOINES 02
RENDUS de SEMESTRE
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