PAILLARD, Louis, 2005 : École supérieure des Beaux-Arts de valenciennes», FRANCE, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.

FONT Marine

PAILLARD, Louis, 2005 : École supérieure des Beaux-Arts de valenciennes», France, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

Ce projet consiste en la réhabilitation et la reconversion d’anciens bureaux afin de créer l’Ecole des Beaux Arts de Valencienne.

L’ancien bâtiment fais environ 7000m2 et nécessite une importante réhabilitation et une mise aux normes. Le challenge de ce projet est tout d’abord un budget très limité. Les architectes doivent donc faire des choix et créer une architecture stratégique et efficace que ce soit esthétiquement ou techniquement. Louis Paillard décide donc de choisir cinq lieux majeurs du bâtiment qui seront traités avec une valeur ajoutée, alors que pour tous les autres espaces, son parti est radical, ils seront traités de la même manière, murs, sols et plafonds blancs, tuyauterie apparente, le minimum nécessaire. Mille mètres carrés sont tout de même laissés en jachère car le budget ne permettait pas de les rénover.

Ce choix est très radical mais l’architecte le revendique quelque peu comme une provocation. Pour lui les espaces laissés blancs sont avant tout des espaces neutres qui sont à investir, à envahir, à s’approprier par les étudiants.

Les cinq lieux choisis, quand à eux, l’amphithéâtre, la bibliothèque, la cafétéria, la galerie d’exposition et le grand atelier sont des espaces curieux et surprenants qui contrastent avec les lieux d’enseignement autant par leur forme, leurs ouvertures que par une grande utilisation de couleurs vives. Ils sont « creusés » dans le bâtiment, le hall par exemple s’ouvre sur plusieurs hauteurs ainsi que la galerie, et marqués en façade par un travail sur les ouvertures. L’amphithéâtre lui est conçu comme un objet qui s’infiltre sur deux hauteurs, c’est un bâtiment dans le bâtiment. Il ponctue l’espace et amène des espaces différents dans ce bâtiment très rigide et banal.

Un dernier élément a été traité également avec une valeur ajoutée, c’est l’escalier. En effet, ce dernier a été traité acoustiquement afin d’absorber au maximum le bruit ambiant, son garde-corps est fait de deux plaques de tôle perforée qui contiennent une épaisseur de laine de verre.

Personnellement je trouve que l’architecte a su faire des choix radicaux mais intéressants, le traitement des salles d’enseignement de cette manière très neutre amène à une appropriation des lieux par les étudiants ce qui est très important il me semble dans une école d’art. Les espaces créés avec une valeur ajoutée sont eux bien pensés, le fait de « creuser » dans le bâtiment amène des espaces nouveaux et moins rigides quand aux couleurs vives cela contraste bien avec les lieux d’enseignement et crée des lieux conviviaux et agréables. L’amphithéâtre, cet objet ajouté à l’intérieur du bâtiment amène une curiosité ainsi que des espaces différents, le principe d’un volume nouveau à l’intérieur d’un volume existant est intéressant et amène comme une surprise lorsque l’on parcours ce bâtiment.

PAILLARD, Louis, 2005 : École supérieure des Beaux-Arts de valenciennes», FRANCE, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

PAILLARD, Louis, 2007 : École supérieure des Beaux-Arts de valenciennes», VALENCIENNES, FRANCE .

PAILLARD, Louis : http://www.louispaillard.com/