GEIPEL, Finn, 2007 : Alvéole 14, Transformation de la BASE SOUS-MARINE DE SAINT-NAZAIRE, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.
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FONTANA Laure GEIPEL, Finn, 2007 : Alvéole 14, Transformation de la base sous-marine de Saint-Nazaire, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal. « Je crois que c’est le seul bâtiment au monde où l’on a pu intégrer tous les locaux techniques dans l’épaisseur de la dalle. » Finn Geipel Par cette phrase, l’architecte allemand Finn Geipel définit l’essence même de son projet : un monolithe. Cet immense bunker qu’est la base sous-marine de Saint-Nazaire fait l’objet depuis les années 1980 d’une restructuration totale. Construite par les allemands durant la 2ème Guerre Mondiale, cette ville dans la ville servait à l’entretiens des sous-marins mais abritait aussi des magasins, des bureaux, des chambres… Cette époque désormais révolue, la base demeure non plus par sa fonction propre mais par son rôle de charnière entre le port et la ville de Rennes. Mais comment la définir ? Est-ce un bâtiment ? Une situation urbaine ? Un monument à conserver culturellement ou structurellement parlant ? Comment aborder « la transformation d’un tel monstre » de 300 mètres de long, 120 mètres de large et 20 mètres de hauteur ? Et à l’heure où l’architecture consiste à assembler, à associer un toit, un mur, une enveloppe, une structure… qu’en est-il de cette masse minérale effrayante par l’omniprésence de son béton ? Intervenant sur une partie de la base, Finn Geipel va mener un projet dédié aux nouvelles expressions d’art et de musiques. Il regroupe le LIFE (salle des formes émergentes) vaste espace minimal destiné à abriter de nouvelles sensations artistiques. La scénographie y est composée de ponts roulants, de passerelles, de portails… Et le VIP, scène de musique actuelle réunissant une salle de musique, un bar, un studio d’enregistrement et une médiathèque. Conscient du lieu exceptionnel dans lequel il intervient il met l’accent sur un des points forts du site pour donner du sens à l’ensemble. Car rares sont les structures qui sont des monolithes. Constituée par presque autant de bétons que de vide (rapport de 2 à 3) le bâtiment est comme creusé, évidé dans la masse. L’architecte s’appuie alors sur ce qui fait la force de l’endroit pour mener son projet. Il refuse d’ouvrir la base, de la rendre plus transparente, mais prend le parti pris du capillaire : effectuer de petits trous dans la masse pour y introduire des sorties, des faisceaux de lumière… Il ne va pas ouvrir son bâtiment sur l’extérieur mais sur la rue intérieure qui traverse l’ensemble faisant la liaison entre les alvéoles. La brutalité du lieu demeure et la structure reste apparente accentuant la nature rudimentaire du lieu. Par opposition à tout ce vaste espace caché et antérieur, la toiture se veut être un espace potentiellement public bien que renvoyant l’image d’un environnement hostile. L’aspect minéral dominant une nouvelle fois, l’architecte se penche sur l’introduction de légèreté sur cette surface. Comme une signalétique qui indiquerait que de la vie est présente sous cette masse, Finn Geipel est venu y poser un ancien radar d’aéroport. Lieu encore non déterminé ou les artistes testent librement la frontière son/espace/image/lumière… « La nature rudimentaire et intense de l’existant est prolongée par des installations élémentaires d’un autre ordre ». On peut y découvrir une programmation pluridisciplinaire et internationale. Ce vaste espace qu’est la base sous-marine reste en mouvement perpétuel. Débuté par le projet de mise en lumière du site et continué par la mise en place d’un pont, le but n’est pas d’en faire « un décor post-industriel » ou « une zone d’habitat romantique ». Il s’agit avant tout de conserver son aspect mouvant, en travaux. L’architecture n’est pas un projet finit. Les constructions mutent, évoluent, disparaissent même. Le temps est un facteur déterminant de l’espace. GEIPEL, Finn, 2007 : Alvéole 14, Transformation de la BASE SOUS-MARINE DE SAINT-NAZAIRE, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL. GEIPEL, Finn, 2007 : Alvéole 14, Transformation de la BASE SOUS-MARINE DE SAINT-NAZAIRE, FRANCE . GEIPEL, Finn : http://www.lin-a.com/
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