IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto, 2005 : Maison des adolescents, PARIS – CASERNE DES SAPEURS-POMPIERS, NANTERRE, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.

FOCK AH CHUEN Emilie

IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto, 2005 : Maison des adolescents, Paris – Caserne des Sapeurs-Pompiers, Nanterre, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

La maison des adolescents est située face du Val-de-Grâce. Cette structure vise à accueillir des adolescents avec des troubles mentaux ou physiques. Ce projet est rattaché à l’hôpital Cochin. Son but est plutôt préventif que curatif, c’est pour quoi le programme ne bénéficie que de 20 lits pour l’hospitalisation de nuit. Tout le reste se faisant en hospitalisation de jour.

Pour la réalisation de ce projet, les architectes se sont questionnées sur plusieurs points : l’histoire de la parcelle, le positionnement du projet par rapport à sa situation sur le boulevard et face au Val de Grâce, son rôle dans la vie du quartier, le positionnement du projet sur la parcelle ou encore les besoins des adolescents.

Le programme préconisait un bâtiment aligné sur le boulevard et entourant un jardin. L’accent était mis sur la mise à distance de la ville avec un bâtiment protecteur et tourné vers l’intérieur afin de mieux encadrer les adolescents. Cependant après une étude approfondie de la parcelle, les architectes ont trouvé dommageable de respecter cet alignement quasi continu du boulevard des Gobelins à la gare Montparnasse. Ils ont donc proposé de créer un creux vert dans ce quartier. Creux qui est respecté des deux côtés du boulevard puisque l’on bénéficie du parc du Val-de-Grâce en face. Le projet se retrouve finalement en fond de parcelle alors qu’un grand parvis planté répond au parc. Le bâtiment offre ainsi à la ville un espace public. Le jardin imposé devient alors une grande terrasse belvédère au dernier étage protégeant les occupants de l’extérieur tout en offrant un magnifique panorama.

Le programme est fractionné selon les étages avec l’accueil traversant, les consultations et les services administratifs au RDC. Le R+1 est dédié à la recherche et aux associations tandis que le R+2 est consacré à l’hospitalisation. Le R+3 accueille le restaurant et les soins culturels. Enfin le dernier étage ou toiture est entièrement occupé par un jardin belvédère avec des gardes corps en verre élevés à 3m afin de sécuriser l’étage. La circulation dans le bâtiment se fait du côté du boulevard.

La peau est entièrement constituée de panneaux de verre de couleur verte, ou traités avec des filtres réfléchissants afin de préserver une certaine intimité. Ces panneaux peuvent aller jusqu’à 3m en double vitrage et pesant 1,2t. Côté sud on a une double peau avec à l’extérieur des brise-soleil en verre et côté intérieur la peau assurant l’étanchéité. Ce système permet de limiter en partie la chaleur ressentie. Cette peau permet donc soit de laisser passer la vue, soit de réfléchir selon les besoins.

Ce projet soulève cependant des questions. Un budget aussi important est-il vraiment raisonnable pour un projet de la sorte ? Ce bâtiment assez luxueux n’est-il pas trop ostentatoire pour des jeunes qui viennent parfois de banlieues défavorisées ? Le verre était-il le matériau le plus approprié ? De plus, les autorités assez réticentes ont décidé de la pose d’une barrière tout autour du parvis enlevant ainsi l’accessibilité publique de celui-ci.

IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto, 2005 : Maison des adolescents, Paris – Caserne des Sapeurs-Pompiers, Nanterre, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto, 2004 : Maison des adolescents, PARIS, FRANCE.

IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto, 2004 : Caserne des Sapeurs-Pompiers, NANTERRE, FRANCE.

IBOS, Jean-Marc, et VITART, Myrto : www.ibosvitart.com