TAFURI, Manfredo, 1974 : L’architecture dans le boudoir: the language of criticism and the criticism of language, in The Sphere and the Labyrinth, avant-gardes and architecture from Piranesi to the 1970s, CAMBRIDGE, MIT PRESS.
SEVAGAMY Rajh TAFURI, Manfredo, 1974 : L’architecture dans le boudoir: the language of criticism and the criticism of language, in The Sphere and the Labyrinth, avant-gardes and architecture from Piranesi to the 1970s, CAMBRIDGE, MIT PRESS. Le Véritable projet tafurien consistait à envisager l’histoire de l’architecture comme faisant partie de l’histoire du travail: une histoire de l’architecture qui échappe a celle des artistes et des oeuvres et qui s’intéressent aux architectes comme des producteurs. Son but était de supprimer tout le superflu idéologique afin de construire une nouvelle histoire qui rende compte de l’architecture comme production massive, production typologique considérée comme manifestation collective d’une société. Le texte ” L’ARCHITECTURE DANS LE BOUDOIR: THE LANGUAGE OF CRITICISM AND THE CRITICISM OF LANGUAGE ” est issu de l’ouvrage oppositions 3 paru en 1974. Au 18ème le boudoir est une petite pièce dans un logement aménagée entre la salle a manger et la chambre a coucher. L’ auteur littéraire, a contribué à développer une renommée à cette petite pièce dédiée à l’intimité des causeries féminines. Depuis le succès de son ouvrage ” LA PHILOSOPHIE DU BOUDOIR “, ce petit salon a une réputation sulfureuse combinée à celles de tous les échanges et ébats. Le titre du texte de MANFREDO TAFURI est issu de l’oeuvre du marquis, les point traités par MANFREDO TAFURI sont influencés par des textes de MICHEL FOUCAULT (lecture des écrits de SADE) ou de ROLAND BARTHES ; A l’exemple de la conceptualisation de la séparation de l’espace érotique de l’espace de langage personnel du boudoir, de l’hégémonie de la culture bourgeoise ou bien de l’impossible alternance entre la destruction et la mystification d’un objet issu que l’on retrouve dans le livre de BARTHES, “ MYTH TODAY “. Lorsque ROLAND BARTHES traite de l’hégémonie de la bourgeoisie, il exprime le fait que dans la culture bourgeoise il n’existe pas de culture, de langage ,d’art ou de moralité prolétaire, seul la culture bourgeois prime en étouffant les autres,idéologiquement, tout ce qui n’est pas bourgeois est obligé de suivre la bourgeoisie. Il traite aussi du fait que le fait que l’on arrive jamais a atteindre la vérité révèle notre aliénation présente. Il soulève le fait que l’on dérive perpétuellement derrière un objet dans le but de le démystifier sans force ni puissance, pour cela on pénètre dans l’objet ,on le libère mais on le détruit,et si l’on admet son poids entier on le respecte,mais lui rend l’état dans lequel il était mystifié. Il rend alors compte de l’éternel alternance entre destruction et mystification. MANFREDO TAFFURI affirme que le retour au langage est la preuve de notre échec, même si ce retour n’est pas forcément choisi par l’architecte mais imposé par les condition régressives de la sociétés actuelles de consommation ennuyés et en manque de sédatifs. Il parle de ” sphére du quotidien “et dit que la forme n’y est plus. Il dénonce le fait que l’espace de la vie exclus l’espace de la forme, cela découle du fait que l’architecture a une position limitée dans la production,sauf si elle a une influence directe sur celle-ci. Selon lui le résultat est une architecture de l’excès et sans fond ,et soulève le problème du retour au langage et de l’usage des mots qui peuvent s’avérer dangereux car manipulable . MANFREDO TAFURI par son travail a permis la démythification du mouvement moderne, et a rompu définitivement son enchantement. Mettant ainsi les architectes face a la réalité, a la crise. Ceux-ci pouvaient alors interpréter l’architecture dans un sens ou dans un autre, mais certainement plus a travers des filtres enchanteurs et les projections fantasmagoriques d’une modernité défunte. |