VIRILIO, Paul, 1984 : La ville surexposée, in L’espace critique, PARIS, Éditions CHRISTIAN BOURGEOIS.

MARX Paul-Adrien

VIRILIO, Paul, 1984 : La ville surexposée, in L’espace critique, PARIS, Éditions CHRISTIAN BOURGEOIS.

PAUL VIRILIO, grand urbaniste et essayiste, débute son recueil d’essai par ce texte, au sein du quel il énumère les différentes mutations qui ont affecté l’espace urbain et ces caractéristiques.

L’auteur tente de mettre en place, par un recours à la comparaison temporelle (aujourd’hui/hier), le fonctionnement de la ville au sein de ces deux moments puisque de nombreuses ” nouveautés ” ont modifié notre vision et notre conception de la ville.

VIRILIO émet dés lors plusieurs hypothèse quant aux sujet même de ces changes, en ayant recours à une analyse certes brève mais concise de notre société et de son fonctionnement.

La première idée qu’il tente de soutenir est basée sur le fait que la conception des limites d’une ville, a totalement évolué, en prenant plusieurs exemples très particulier (mur de BERLIN, la protection des aéroport…). Il devient très complexe au jour d’aujourd’hui de poser une limite au ville, puisque les moyens de transports, nous permettent sans cesse une mobilité forte qui ne tend qu’à repousser cette ” barrière ” signalétique.

Cette idée est à mettre en lien avec la seconde qui exprime le fait que certaines confrontations passées (ville/campagne, intramuros/extramuros…) ne sont plus du tout d’actualité de part cette notion de flux migratoire, mais il pousse la réflexion encore plus loin en émettant l’idée que la communication et les nouvelles techniques effacent elles aussi les limites de notre ville.

En effet, l’auteur met en avant le fait que la ville ne connaît plus d’unité spatiale de part l’installation d’écrans, issus des nouvelles technologies, qui prive l'” objet ” de ces propres limite, ce qui lui permet d’énoncer qu'” ailleurs commence ici et vice-versa “. C’est dés lors l’image est surtout la notion de temps qui contrôle l’espace urbain, au travers ” des communication de l’information “, et de l’exploitation des distances qui ne dépendent plus des notions physique mais bien elles aussi des nouvelles technologies. C’est l’idée que VIRILIO tente d’énoncer, dans sa dernière proposition, le fait que la ville ne jouisse plus d'” unité de lieu sans unité de temps, la cité disparaît alors dans l’hétérogénéité du régime de temporalité “.

En ce qui concerne la ville architecturale, l’auteur dénonce le fait que cette unité ne guide plus l’espace du fait qu’elle soit devenue trop technique. Nous avons perdu le coté fonctionnel qui prônait l’objet citadin comme limite, du fait que l’architecture ne met plus en avant la relation de base qu’il doit transmettre entre la géologie et sa fonction primaire.

VIRILIO nous plonge dans une ville fantomatique, dans laquelle il n’y a plus de place pour le rapport entre l’architecture et la géologie, puisque l’objet en lui même ce mesure ou plus exactement l’exprime grâce aux nouvelles technologies.

VIRILIO, Paul, 1984 : La ville surexposée, in L’espace critique, PARIS, Éditions CHRISTIAN BOURGEOIS.