FUKSAS, Massimiliano, 2000 : Maison des Arts, Bordeaux, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.

BONIFACE Marine

 

FUKSAS, Massimiliano, 2000 : Maison des Arts, Bordeaux, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

« Être architecte ne me suffit pas ». Partant de ce constat Massimiliano Fuksas, architecte, italien, d’origine lituanienne (né en 1944), sillonne l’Europe à la recherche de nouvelles sensations. En effet cet « avant gardiste » se détache volontairement d’une architecture conventionnelle pour laisser place à un processus d’industrialisation, faisant usage de matériaux bon marché.

La démarche architecturale.

Fuksas, lors du projet de la Maison des Arts, se laisse séduire par le programme, il se lance le défi de ne le réaliser qu’en maquette, dans laquelle il viendra extraire, éliminer des parties.

Il conçoit alors un cube de cuivre vert oxydé de 88 mètres de long percé par deux ouvertures en bande de lumière ; une longitudinale et une verticale. Surplombé d’une boîte radiophonique qui symboliserait l’ouverture avec l’extérieur, une antenne de communication.

Un geste isolé, pour la cité universitaire de Bordeaux, constitué de bâtiments hétéroclites et disparates. Les brèches du bâtiment ont pour but de réunifier les diverses activités qui y sont présentent.

Il cherche à se positionner dans l’espace, le rapport entre l’extérieur et l’intérieur, il parle d’une vision traversante sans se soucier de la vue procurée. Une absence ou une intensité lumineuse révélatrice d’un lieu.

L’architecture face au mensonge.

L’architecte est un créateur d’espace, il crée un dialogue urbain basé sur la communication.

Fuksas quant à lui instaure un lien étrange basé sur l’anticipation, le « mensonge » dit-il.

Faut-il « vendre du rêve »? Il parle d’une innocence de la demande. Convaincre sur un projet encore inexistant, une invention spontanée destinée à séduire.

L’œuvre ne s’intéresse pas uniquement à l’esthétisme d’une forme mais plus à une recherche d’inscription contemporaine dans un contexte urbain.

La Maison des Arts est une boîte à idées, une machine sentimentale, un conteneur d’images, un container enveloppé dans une peau sensible.

FUKSAS, Massimiliano, 2000 : Maison des Arts, Bordeaux, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

FUKSAS, Massimiliano, 1995 : Maison des Arts, Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE.

FUKSAS, Massimiliano : http://www.fuksas.it/