DERRIDA, Jacques, 1986 : Architecture where desire can live, in Domus no.671, pp17-24.

BOUDINET Jopiero

 

DERRIDA, Jacques, 1986 : Architecture where desire can live, in Domus no.671, pp17-24.

 

JACQUES DERRIDA, né JACKIE DERRIDA le 15 juillet 1930 à EL BIAR (ALGÉRIE) et mort le 9 octobre 2004 à PARIS, est un philosophe français qui a initié puis développé la méthode de la déconstruction. Ce concept (bien que DERRIDA récuse explicitement qu’il s’agisse d’un concept, ni même d’une méthode), une critique des présupposés de la parole, a largement débordé de sa discipline d’origine et touche dorénavant à la littérature, la peinture, la psychanalyse, etc. DERRIDA a, en outre, associé son nom à de nombreuses réflexions sur la philosophie.

 

Le titre: il existe deux version de titre de cette entrevue qui sont “ARCHITECTURE WHERE DESIRE CAN LIVE ” et “ARCHITECTURE WHERE DESIRE MAY LIVE

 

Dans un premier lieu DERRIDA nous pose la question de la relation, en architecture, entre l’éducation (théorie) et l’exercice (la pratique). Que de cette séparation on a deux vision de l’architecture, l’un étant simple technique et l’autre de la pensé, réflexion, philosophique.

 

Il nous pose la question de ce que est une pensé architectural.

 

Mais nous interpelle sur le fait que l’architecture n’est pas que la simple retranscription de la pensé ou de l’existant.

 

Il nous fais aussi remarquer que lien entre la pratique et théorie a existé ou peut exister car la séparation entre les deux est de plus en plus floue. Cette liaison pourrait créer un sentier moins dominant dans son approche de spatialisation de l’espace. Et se sentier pourrait se trouver sur le ” chemin “, mais ce chemin ne serait pas

 

Dans un second temps DERRIDA nous explique le concept de la déconstruction; qu’il ” n’est pas la simple technique d’un architecte qui sait comment dé construire, voire détruire ( référence à de Destruktion et Abbau”, que HEIDEGGER emploie dans ÊTRE ET TEMPSCette tâche, nous la comprenons comme la destruction, s’accomplissant au fil conducteur
de la question de l’être, du fonds traditionnel de l’ontologie antique, [qui reconduit celle-ci] aux expériences originelles où les premières déterminations de l’être, par la suite régissantes, furent conquises “- Heidegger, ÊTRE ET TEMPS) ce qui a été construit, mais un probatoire qui touche a la fois la technique elle même et l’autorité de la métaphore architecturale et ainsi constitue sa propre rhétorique architecturale.

 

De ce fait réaffirme que le déconstructivisme n’est pas synonyme de destruction.

 

La déconstruction n’est pas une critique négative du pré-éxistant, bien au contraire perpétuel questionnement. Une recherche d’une autre réponse, affirmation d’un point de vue philosophique de l’architecture. En effet la réflexion sur la forme ne se pose pas uniquement sur des notions de domination de contrôle des communication, économique et e transport. Mais complète avec de nouveaux rapport entre la surface le dessin et l’espace architectural; de ce fait déconstruction traduit aussi une construction.

 

Mais le déconstruction illustre aussi des limites de la construction car il offre des perspectives infinies avec des langages divers.

 

Le fait que cette intervention dans l’architecture (“… represents the failure or the limitation imposed on a universal language says something about the impossibility of mastering the diversity of languages, about the impossibility of there being a universal translation“) représente l’échec ou la limitation imposée à une langue universelle en dit long sur l’impossibilité de maîtriser la diversité des langues, sur l’impossibilité de l’existence d’un universel de traduction. (“This also means that the construction of architecture will always remain labyrinthine.“) Cela signifie également que la construction de l’architecture sera toujours labyrinthique. (“The issue is not to give up one point of view for the sake of another, which would be the only one and absolute, but to see a diversity of possible points of view.“) La question n’est pas de renoncer à un point de vue pour le bien de l’autre, ce qui serait la seule et absolue, mais à voir la diversité des points de vue possible.

 

(“If the tower had been completed there would be no architecture. Si la tour a été achevée il n’y aurait pas d’architecture. Only the incompletion of the tower makes it possible for architecture as well as the multitude of languages to have a history.“) Seule l’incomplétude de la tour, il est possible de l’architecture ainsi que la multitude de langues ont une histoire.

 

DERRIDA, Jacques, 1986 : Architecture where desire can live, in Domus no.671, pp17-24.

 

HEIDEGGER, Martin, 1927 : Sein und Zeit.