COLQUHOUN, Alan, 1983 : Three kinds of historicism, in Oppositions 26, pp29-39; in Architectural Design 53 no.9/10; in Modernity and the Classical Tradition, MIT PRESS 1989.

BERTHOMMIER Frédéric

 

COLQUHOUN, Alan, 1983 : Three kinds of historicism, in Oppositions 26, pp29-39; in Architectural Design 53 no.9/10; in Modernity and the Classical Tradition, MIT PRESS 1989.

 

ALAN COLQUHOUN est né en 1921, est écossais, essayiste, architecte et critique.

 

Le titre de son essai “THREE KINDS OF HISTORICISM” est tiré de la définition qu’il a pu tiré du dictionnaire, afin de donné un sens général au terme “historicisme“. Ces trois définitions sont: d’une part qu’il s’agit d’une théorie selon laquelle les phénomènes socio-culturels sont propres à chaque époque, historiquement déterminés et que les vérités liées sont toutes relatives. D’autres part, l’historicisme concernerait les traditions et les institutions du passé. Finalement, Il serait l’utilisation de formes historiques .

 

Le terme “historicisme” est un terme moderne qui s’est vu apparaître au XVIIème siècle et théorisé vers la fin du XVIIIème siècle. Il est lié à une notion déterminée d’un esprit de l’Age, (le zeitgest chez les romantiques allemands) qui se défini par un contexte historique établi pour une société.

 

La vision moderne de l’histoire est contrastée par une distinction entre lois naturelles qui sont éternelles et continues et l’histoire elle-même qui est ponctuelle et transitoire. De cette distinction naît un relativisme des cultures (dans leurs valeurs) qui implique que toute société est indépendante historiquement. Il n’y a pas de possibilité de prévaloir une société plutôt qu’une autre et elle ne peut être étudiée qu’en ses propres termes. COLQUHOUN évoque le positivisme (progrès humains et techniques) en base de cette notion relative.

 

Il précise que plus la connaissance du passé devient objective moins elle est applicable au présent, du fait d’un détachement par rapport eux événements du passé. Une distorsion idéologique intervient alors pour ne laisser, pour les architectes, plus que les éléments matériels internes à l’architecture.

 

A.COLQHOUN indiquent que les historicistes post-modernes tendent à annuler ces distorsions, entraînant une sympathie pour des principes fondateurs formels ou signifiants.

 

L’étude de l’histoire de l’architecture est donc une forme de connaissance par expérience, dans son unité physique, technique et singulière. COLQUHOUN évoque une autonomie des disciplines, afin de rendre l’architecture à l’architecture, notamment en expliquant que les traditions culturelles sont intégrés dans chaque société.

 

L’étude architecturale contient des normes esthétiques qui résulte d’une accumulation culturelle et historique à partir de laquelle elle en prend son sens. Mais ces normes ne sont pas figées et ne constituent pas un système fermé de règles ou de lois universelles; l’architecte doit avoir conscience de son histoire mais être en constante critique avec les liens séducteurs de celle-ci, prédominés par le zeitgest.

 

Finalement, A. COLQUHOUN ne nous emmène-t-il pas à réfléchir sur notre ZEITGEIST, et la place qu’on les architectes dans nos temps présents?

 

COLQUHOUN, Alan, 1983 : Three kinds of historicism, in Oppositions 26, pp29-39; in Architectural Design 53 no.9/10; in Modernity and the Classical Tradition, MIT PRESS 1989.