EISENMAN, Peter, 1988 : En terror firma : in trail of grotextes, in ratt Journal 2, pp111-121.

MAROUA Bahij

 

EISENMAN, Peter, 1988 : En terror firma : in trail of grotextes, in ratt Journal 2, pp111-121.

 

Il est amusant de voir comment l’illusion est complète quand la beauté est bonté.

 

PETER EISENMAN est celui qui a intégré de façon explicite un questionnement philosophique dans son processus de conception. C’est l’une des figures emblématique de la déconstruction. Ainsi, dans son essaie ” EN TERROR FIRMA IN TRAILS OF GROTEXTES ” il élabore une réflexion sur le beau, à l’intérieur duquel se situe le sublime dont le négatif est le grotesque en architecture.

 

L’architecture est l’image de la victoire sur la nature. L’architecture est le reflet de la société. Elle a montré la lutte de l’homme pour vaincre la nature. Ainsi, il est question de symboliser cette condition. EISENMAN prend la nature et la connaissance comme deux notion antagoniste. Il s’agit de faire un bâtiment qui symbolise la capacité de l’homme à vaincre la connaissance. Les architectes ne s’interrogent pas sur le ici et maintenant. Ils doivent se confronter avec les réelles conditions de la réalité. Selon lui, ce n’est pas de montrer que l’architecte doit résister aux forces gravitationnelles, mais la manière dont elle triomphe d’elle.

 

Aujourd’hui ce n’est pas de montrer que le bâtiment doit être rationnel, ni de donner la vérité, ou montrer le beau ou le bon. Le discours de l’architecture change de sujet, on passe de la nature à la connaissance. Ainsi, toujours selon EISENMAN, la connaissance implique des formes plus complexes car la connaissance n’a pas d’existence dans le monde réel, c’est quelque chose d’abstrait.

 

La question est de savoir ce qui est représenté en terme physique et réel quand la connaissance est vaincue.

 

La nature et la connaissance expliquent le monde métaphoriquement. Depuis que l’architecture à exposé de symboliser le triomphe de la nature c’est plus que raisonnable de penser que le triomphe de la connaissance doit être lui aussi symbolisé.

 

Le beau de manière dialectique fait référence au bon, au naturel, au rationnel et la l’honnête. Autrefois, il existait même des critères pour qualifier une chose de belle. Comme les dix livres de VITRUVE en architecture. KANT à conceptualisé le beau comme autrement qu’étant bon ou naturel. Il suggère qu’au delà de la beauté, il y a quelque chose de l’ordre du sublime. Ainsi, quand le sublime à été défini avant KANT, il était en opposition dialectique avec la beauté. Il a su réconcilier les deux notions en suggérant que le sublime était dans le beau et que le beau était dans le sublime. Cependant, le sublime est dans un état que conventionnellement la beauté réprime. Il est dans une condition d’incertain, d’ineffable, d’artificiel, non physique. Pris ensemble, ceci constitue un état qui approche le terrifiant.

 

Dans la dialectique, le grotesque est le contraire du sublime. En architecture, ce n’est pas le cas. Le sublime est de l’ordre de l’aérien qui résiste à l’occupation physique. Le grotesque d’autre part est une réelle substance; avec une manifestation de l’incertain dans le réel.

 

Le grotesque est l’un des sens qui prédomine dans l’architecture. Cet état du grotesque est acceptable du moment qu’il n’est que décoration, comme gargouille, fresques…Ceci parce que l’idée du grotesque introduit l’idée du laid, du difforme, le censément artificiel qui à toujours été présent dans le beau. Il tente de réprimer le “ toujours été ” ou ” déjà là” qui à toujours été présent dans le beau.

 

Le grotesque comme il a été avancé dans le mouvement romantique à été concentré avec la réinvention de la relation entre le moi et la nature.

 

Aujourd’hui le sublime et le grotesque oscille entre le moi et la nature.

 

Il reste ainsi à conceptualiser les termes de surmonter la connaissance sans perdre la notion de peur associé à la nature et la peur de l’incertain.

 

Qu’est-ce que cela apporte à l’architecture ?

 

La notion de maison ou autre forme d’occupation de l’espace requiert plus de forme complexe de la beauté, ou est contenue la laideur ; comme est contenue dans la rationalité l’irrationalité, selon EISENMAN. Cette idée de contenue rompt avec l’idée de l’architecture de catégorie, ou de type. L’auteur énonce ainsi quatre aspect important dans la compréhension de sa théorie.

 

La première étant le rôle de l’architecte et du processus de l’objet crée. Le dessin intuitif ne peu produire un état d’incertitude. Le second étant la ” twoness” pouvant être traduit par ” les deux”. Une dualité résident dans les notions comme forme et fonction ou structure et ornement doivent être réunis. Ainsi la relation entre dominant et dominé de chacune de ces notions doit être effacé au profit d’une réunion et d’une complémentarité pour définir l’autre architecture.

 

La troisième notion est ” betweeness ” ou interposition. La nouvelle condition de l’objet doit être entre le sens des images.

 

En conclusion, chacune de ces conditions provoque une incertitude avec l’objet ainsi crée. L’objet requiert donc l’expérience de l’utilisateur pour être compris. Ainsi l’objet a besoin d’être laid ou terrifiant pour provoquer une incertitude. C’est maintenant la distance entre l’objet et le sujet, l’impossibilité de possession qui provoque l’anxiété.

 

Nature : à l’état brut/Beauté/Habitude/Sublime/Structure/Grotesque/Twoness/Connaissance/Peur/Complexité/Entre deux/

 

EISENMAN, Peter, 1988 : En terror firma : in trail of grotextes, in ratt Journal 2, pp111-121.