ANDRE Jean-Louis, 1998 : Claude Parent Une utopie dans le siècle, LA CINQUIEME/FILMTEL, 52 mn.
BUISAN Stella
ANDRE Jean-Louis, 1998 : Claude Parent Une utopie dans le siècle, LA CINQUIEME/FILMTEL, 52 mn.
De part ses théories, Claude PARENT est l’une des figures les plus controversées de l’architecture française d’après guerre.
Le choc émotif est le principal moteur de son travail. C’est un provocateur cultivant le paradoxe, son travail se place dans une position de conflit permanente. C. PARENT déteste l’architecture éphémère se transformant au gréer de chacun, ce qui l’attire est la fixité dans l’architecture. Il refuse la notion d’échelle humaine, pour lui tout espace est habitable par l’homme.
Il travailla dans l’agence de LE CORBUSIER, mais se sépara rapidement de lui pour des divergences d’opinions. Il préféré la compagnie des artistes à celle des architectes (SCHÖFFER, BLOC, KLEIN, …).
Il n’a jamais voulut être rebelle mais l’a été bien malgré lui toute sa vie.
Il fut un fervent agresseur de la Charte d’Athènes, véritable bible pour sa génération. Celle-ci ayant donnée naissance au désastre actuel de nos banlieues. Il est le premier à mettre en doute ses principes: elle n’a pour seule conséquences que la destruction de la ville.
C’est à partir de cette époque qu’il va chercher à se libérer des dogmes de l’architecture modernes, et des interdits de l’architecture rationaliste.
Son travail va très vite se porter essentiellement sur les notions de déséquilibre, et d’instabilité.
Il élabore avec VIRILIO (philosophe ) une théorie sur l’oblique, ils veulent ensemble faire vivre les gens en ” pente douce “. Cela donne alors naissance à de nombreuses formes de villes utopiques.
Cette théorie réfute la neutralité de l’horizontale, ou il ne se passe rien. Par opposition l’oblique créer un rapport dynamique avec le corps, la recherche d’équilibre éveille nos sens.
Faute de commandes, il introduit alors l’oblique dans tous ses projets.
Par réponse au problème de l’agrandissement de PARIS il élabora une doctrine. Celle-ci proposait un PARIS parallèle, une nouvelle ville à la même dimension à coté de PARIS. Ces deux villes étant séparées par une barrière verte.
Mais le gouvernement de l’époque choisit la solution opposée des cinq villes satellites, cinq centre autour de PARIS. Malheureusement on constate aujourd’hui que cette solution ne marche pas, ces villes n’arrivent pas à acquérir leur autonomies car elles sont trop nombreuses.
Ses doctrines étant un peu trop marginales au goût de certains, Claude PARENT s’exerce beaucoup dans la construction de maisons individuelles qu’il construit comme de véritables perles rares. Il aide le client à aller au plus profond de ses désirs infimes, de son appétit inconnu.
RÉALISATIONS :
EGLISE SAINTE BERNADETTE DU BANLAY, NEVERS (1963-1966)
Cet aspect de bunker à pour but de créer un état d’insécurité, d’instabilité, il incite à ne pas être passif, à se poser des questions. Par cela cette réalisation à énormément choqué l’opinion publique.
MAISON DE L’IRAN, PARIS
Située à coté de deux pavillons de LE CORBUSIER, cette réalisation constitua un défit pour C. PARENT.
Il travaille ici jusqu’à ce que l’architecture rationaliste soit fracturée. Ce bâtiment constitue un véritable affront au mouvement moderne.
NICOLETTI, Manfredi, 2003 : Claude Parent. La fonction oblique, Testo & Immagine, TURIN.
MIGAYOU, Frédéric, RAMBERT, Francis, 2010 : Claude Parent, l’Œuvre construite, l’Œuvre graphique, catalogue de l’exposition du 20 janvier au 2 mai 2010, Éditions HYX, Cité de l’Architecture et du Patrimoine.
RAGON, Michel, 1982 : Monographie critique d’un architecte : Claude Parent, Édition Dunod, PARIS.
VIRILIO , Paul, PARENT, Claude, 1970 : Vivre à l’oblique, Éditions Jean-Michel Place, 2004, PARIS.
VIRILIO , Paul, PARENT, Claude, 1970 : Le coeur de l’oblique, Éditions Jean-Michel Place, 2005, PARIS.
PARENT, Claude, 1981 : Entrelacs de l’oblique, Collection Architecture ” LES HOMMES “, Éditions du Moniteur.
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