PIGEN, Carme, VILALLA Ramon, ARANDA, Rafael, 2003 : RCR Arquitectes, in El Croquis 115/116[III], MADRID.

D’OLIVEIRA Guillaume

 

PIGEN, Carme, VILALLA Ramon, ARANDA, Rafael, 2003 : RCR Arquitectes, in El Croquis 115/116[III], MADRID.

 

Les trois architectes Rafael ARANDA, Carme PIGEN et Ramon Vilalta produisent essentiellement dans la région de GÉRONE en ESPAGNE et plus précisément à OLOT là où leur agence est installée. Après un plus d’une dizaine d’années de réalisations, il semblerait aujourd’hui se définir un style RCR : utilisation de l’acier, travail sur la linéarité, formes simples

 

La revue El Croquis nous propose une monographie sur RCR intitulé “los atributos de la naturaleza” qui développe le rapport entre la nature et le trio espagnol.

 

La particularité de la région de Olot est que c’est un site pittoresque formé de vallées et entouré de volcans. Les projets situés là-bas prennent en compte cette topographie bien particulière et le travail est essentiellement fait sur l’intégration du projet dans le site.

 

Les formes linéaires et horizontales des interventions permettent de minimiser l’impact visuel et certains projets vont même jusqu’à s’insérer dans le site en pénétrant le terrain. La volonté et de lier l’architecture à la nature en tirant parti des qualités la topographie ou de la réflexion de la lumière.

 

Les projets sont largement ouverts sur le paysage . Ce ne sont plus des objets massifs mais des objets traversés par la nature ou il y a une continuité entre l’intérieur et l’extérieur.

 

RCR utilise des métaphores végétales ou animales voir géomorphologiques pour conceptualiser leurs projets, par exemples une série de poteaux peut être vue comme une forêt plus ou moins dense qui jouerais le rôle de filtre.

 

C’est une nature artificielle qui cherche recréer les qualités de la vraie nature.

 

Ils utilisent également la répétition, le rythme et cela a plusieurs échelles. Un mur n’est plus un simple plan qui sépare des espaces mais devient une série d’élément répétitif ou les vides on autant d’importance que les pleins. À une plus grande échelle, une série de blocs peut former une limite poreuse où le plein sert à définir le vide et vice-versa. C’est pourquoi on retrouve souvent chez RCR l’utilisation de bandes ou de lignes à la place de ce qui aurait pu être un mur plein.

 

Selon moi, leur recherche d’ambiance et d’intégration du projet dans le site semble essentielle. On retrouve pour chaque projet une série de croquis, perspectives d’ambiance ou de maquettes pour décrire le projet. Et la lumière, la texture, les vues en sont les éléments qui le constituent. Les compositions sont généralement simples et le traitement permet de donner une véritable force à ces volumes.

 

Pour les projets que j’ai vu, je les trouve pertinents surtout dans une ville comme celle-ci où les constructions sont généralement simplement posées et réalisées en béton puis remplies de briques. Même si parfois l’image proposée ou véhiculée par les magazines d’architecture n’est pas la réalité, elle s’en rapproche assez.

 

Je regrette toutefois en ayant parcourut le livre d’avoir trouvé les mêmes réponses pour des projets différents.

 

PIGEN, Carme, VILALLA Ramon, ARANDA, Rafael, 2003 : RCR Arquitectes, in El Croquis 115/116[III], MADRID.