DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Kant – Les objets archéologiques sont-ils d’occasion ?, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p215.

CONIL Clément

 

DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Kant – Les objets archéologiques sont-ils d’occasion ?, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p215.

 

 

Beauté = forme liée à une finalité

 

Mais en fait pour qu’on le trouve beau il faut mettre la finalité en retrait.

 

Faire abstraction de la finalité de l’objet pour pouvoir appréhender une vision de la beauté. L’auteur illustre ensuite : Objet archéologique, objet usuels à l’époque, aspect usuel suspendu, effet de décalage temporel. Finalité en retrait par rapport au temps. Contexte temps et lieu.

 

DUCHAMP : « sortir l’objet de son contexte »

 

La beauté dans l’absence de finalité (presque une incompréhension de l’objet) .

 

L’objet est sorti de son contexte, le musée est ainsi le nouveau contexte il transforme l’objet en art.

 

« L’essence du musée relève de l’alchimie »

 

Translation géographique = mutation = transformation de son essence.

 

Pour KANT il n’y a pas de grande différence conceptuelle entre l’objet d’occase et l’objet de musée. Or l’auteur prétend que le jugement esthétique beau ou pas beau ne peut réellement s’exercer que dès lors que la perception de la finalité de l’objet n’apparaît plus immédiate. Même si l’on sait qu’il s’agissait d’un objet utile. L’art peut il être alors considéré comme objet inutile ? Dès lors que l’on ne perçoit pas la fonction d’un objet on va spontanément vers un jugement esthétique. On peut dire que l’on considère comme beau un objet qui n’a aucune fin, aucun but déterminé. Or l’objet d’art naît d’une intention artistique mais celle-ci est donc une finalité dans l’art. L’auteur utilise ensuite l’exemple de la nature qu’il considère comme une série d’actes gratuits, une finalité sans fin, provoque une sensation de beau spontanée.

 

Tout jugement esthétique résulte d’un choix de classification, d’un jugement en amont en fait.

 

Exemple : objet = feuille, il sera jugé différemment si il est dans

 

• Un musée de la technique

 

• Un musée archéologique

 

• Un musée d’art.

 

Différentes notions entrent alors en jeux sensibilité, morale…

 

Pour KANT le beau est le résultat d’un choix communautaire, un « sens commun » du beau. (Accord des sujets)

 

Or l’auteur a une vision plus individualiste du jugement de l’esthétique.

 

Plus au sein de l’individu une combinaison et dosage des différentes facultés :

 

Imagination, sensibilité, raison, entendement …

 

Cette différenciation entre collectif et individuel par rapport au beau donne lieu à deux définitions très différentes du musée :

 

• un lieu communautaire, une institution.

 

• un non lieu, tout seul, hors du temps, hors de la société.

 

Quelle que soit l’approche l’individu qui juge conserve le choix de sa forme de jugement, de faire appel à telle et telle faculté.

 

Le jugement esthétique n’est donc qu’un choix possible de la faculté de juger.

 

• Approche Kantienne : Communauté du goût, communication, être ensemble, un espace de partage. (Les gens se croisent communiquent)

 

• Expérience individuelle, un cadre pas comme les autres, la faculté de juger, le goût, précède toutes les autres formes de jugement en éclaireur. Il permet un auto jugement, une auto affection, un retour sur soi en fait.

 

SCHÉMAS

 

Soit le musée fait appel à :

 

• L’individu et son empreinte esthétique fortuite (sens de l’esthétique spontané, involontaire, personnel)

 

• Au groupe donc au sens de l’esthétique communautaire.

 

Plus une œuvre nous est lointaine et non familière donc non finalisable plus redonner un but, un sens devient difficile voir impossible à classer dans une catégorie de jugement.

 

Le fait d’avoir peu de savoir ramènerait à un regard esthétique métaphysique. Toute œuvre d’art fait référence à une autre temporalité ou une autre culture. Faudrait il presque que l’oeuvre d’art nous soit étrangère ?

 

Car si elle est communautaire on aurait trop de savoir qui viendrait polluer le jugement esthétique.

 

DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Kant – Les objets archéologiques sont-ils d’occasion ?, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p215.