WATTEYNE, Damien, 2001 : Surface d’exposition ou espace d’expression, in Architecture et musée, Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p111.

DAMOUR Laurence

 

WATTEYNE, Damien, 2001 : Surface d’exposition ou espace d’expression, in Architecture et musée, Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p111.

 

 

Quand la muséographie fait place à la muséologie.

 

Quel type de lieu pour mettre l’oeuvre en valeur ? Comment mettre une œuvre en valeur dans un musée ?

 

Muséographie : technique d’organisation des musées, de la présentation de leur collection (scénographie, lumière…)

 

Muséologie : travail du conservateur, ensemble des connaissances scientifiques, techniques, et pratiques qui concernent la conservation, la muséographie, l’étude… des collections.

 

3 fonctions du musée :

 

• sauvegarde/conservation,

 

• étude,

 

• mise ne valeur du patrimoine.

 

Selon la fonction qui prédomine, l’espace du musée est différent (forme extérieure et intérieure).

 

L’essence du musée est de conserver et présenter les collections, d’en donner la signification. Cette signification est subjective, attribuée par le concepteur de l’exposition. (Ex. aspirateur exposé objectivement pour ses fonctions techniques… ou subjectivement comme symbole de la modernité mais limité).

 

Damien WATTEYNE fait une analogie entre la vitrine d’un musée et celle d’un magasin, puisqu’il y a pour les deux une volonté de communication mais avec des moyens différents.

 

La vitrine de magasin expose dans le but de vendre alors que la vitrine de musée expose des objets de patrimoine dans le but d’éduquer, d’«admirer ».

 

Notion d’œuvre d’art : « Pour être muséalisé, l’objet a été transporté dans l’espace mais aussi souvent dans le temps ».

 

Il existe un processus de sacralisation d’un objet (œuvre d’art ou quotidien) quand il rentre dans un musée. On perçoit l’objet différemment selon qu’il soit dans le musée ou à l’extérieur.

 

L’auteur critique les salles « neutre » qui permettent aux visiteurs de compléter son approche de l’oeuvre mais qui peut aussi dériver.

 

Il propose une grille de lecture des musées à travers 4 grands types :

 

• Musées objets :

 

Phénomène de nostalgie, volonté d’identification avec les populations antérieures.

 

Exposition d’objet du patrimoine quotidien.

 

Scénographie du type « plus il y en mieux ça sera… »

 

• Musées territoriaux :

 

Musées interdisciplinaires.

 

Expositions d’objets quotidiens, économiques, patrimoine… d’un territoire déterminé.

 

On appréhende l’individu et la société d’un territoire par l’ensemble de son patrimoine passé et contemporain. Mais souvent on oubli l’influence de l’extérieur sur un territoire.

 

• Sociétés muséalisées (ex. Venise…)

 

Des villages ou des quartiers entiers sont transformés en musées, même leur population, leur économie… qui sont contemporaines). Mais la culture de la populations reste-elle authentique ? traditionnelle ?

 

• Musées de message

 

Les objets sont utilisés dans un message global le long du parcours, à travers plusieurs séquences muséographiques qui recomposent un message prédéterminé par le conservateur.

 

D’après cette grille de lecture on remarque que contenu et contenant sont liés. On ne peut pas parler de contenant sans tenir compte du contenu. Il existe une relation forte entre le musée construit par l’architecte et les collections qui vont y être présentées.

 

L’architecte ne peut s’exprimer que sur un programme muséologique. Sinon le musée sera peu fonctionnel.

 

WATTEYNE, Damien, 2001 : Surface d’exposition ou espace d’expression, in Architecture et musée, Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p111.