ARDENNE, Paul, 2002 : Expériences singulières du territoire, in Techniques et architecture 461, p68.
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ARDENNE, Paul, 2002 : Expériences singulières du territoire, in Techniques et architecture 461, p68.
Paul ARDENNE est historien de l’art, maître de conférences à l’université d’AMIENS et collaborateur à des revues d’art (VISUEL(S), ART PRESS, PARPAINGS,…).
Il met en avant, dans cet article, le « déplacement » du concept de l’art depuis les cinquante dernières années, ainsi que la transformation de sa territorialité. Notamment avec les formes d’art telles que l’ «art contextuel », l’oeuvre s’est vu opérer un déplacement physique (jusque dans la vie quotidienne, la rue ) mais aussi conceptuel, entraînant la perte de ses supports classiques, de ses cadres classiques. L’artiste, impliqué, veut faire acte de présence, interagir avec le réel, faire participer le spectateur. Cependant « sortir l’oeuvre de la caverne platonicienne de l’art, c’est en modifier la nature ». Réquisition sauvage de la réalité, l’art se fait Acte.
L’artiste perd l’intermédiaire que constituait les institutions muséales, l’art sortant de ses limites, la ville peut en ce sens constituer un musée géant, il est le support de l’art, « ce devenir marché de l’art a pour caractéristique d’élargir la notion d’ «espace » urbain au-delà des représentations géographique ou psychologique de la ville. » L’exposition peut sortir de son contexte classique. L’art devient nomade.
Alors se pose la question du statut du musée dans le rapport qu’il établit entre l’art et l’espace. Qu’en est-il de son rôle d’intermédiaire entre le spectateur et l’Art ? Est-il réduit à n’être qu’un centre d’archivage des œuvres (photos de « happenings », …) ? « Ce que le musée permet à l ‘art, la rue le lui refuse. La concurrence visuelle est vive », dit Daniel BUREN, le Musée ne reste t’il tout de même pas l’endroit fait pour l’art, conçu pour sa monstration ?
ARDENNE, Paul, 2002 : Expériences singulières du territoire, in Techniques et architecture 461, p68.
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