DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Quatremere de Quincy – La matière du musée, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p87.

ROUSSIN Fanny

 

DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Quatremere de Quincy – La matière du musée, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p87.

 

 

C’est un recueil de textes critiques d’auteurs rassemblant leurs réflexions autour de la question de l’inscription de l’oeuvre dans son environnement.

 

Le chapitre extrait, est rédigé par Jean Louis DEOTTE, à propos de la manière de penser de QUATREMERE DE QUINCY sur les rapports entre une œuvre d’art et son lieu d’exposition.

 

DEOTTE est un philosophe enseignant en université.

 

QUATREMÈRE DE QUINCY (1755 /1849) était archéologue et théoricien « revenir à un art qui soit l’expression d’une cité » « Il condamne l’art religieux, l’art de la tromperie et du masque Rococo »

 

DEOTTE dénonce la mobilité que l’on offre aux œuvres d’art, une œuvre est conçu par l’artiste afin d’être exposée dans un endroit précis et dans des conditions sociales définis. Si on change ce facteur lieu, l’oeuvre perd son sens et sa crédibilité. Il commence la rédaction de son article par un point de vue très radical, en comparant l’art actuel à une plante tropicale. A savoir qu’il ne se suffit plus à lui-même, et qu’il n’a plus de fondement sans toute une machinerie autour. En l’occurrence tout un contexte social et politique.

 

Après lecture de cet article, quelques interrogations quant à cette relation entre l’oeuvre, sa forme, le lieu d’exposition… se posent :

 

Comment, aujourd’hui, l’oeuvre d’art a-t-elle lieu ?

 

Les artistes interviennent il désormais dans des sites qui sont déjà des oeuvres d’art ?

 

Une œuvre garde t-elle toute son identité si elle est exposée dans des lieux différents ?

 

Le changement d’espace pour l’oeuvre est –il un déni de cette œuvre et de sa vocation primaire, de son « utilité » ?

 

Est-ce qu’aujourd’hui le musée existe pour accueillir des œuvres ? Ou est ce que parce qu’il y a œuvre qu’il y a musée ?

 

Ce qui amène à penser si l’on suit la pensée de QUATREMÈRE que le musée ne doit avoir comme vocation de ne recevoir que des œuvres in situ afin que celles-ci ai un réel sens ?

 

 

DEOTTE, Jean-Louis, 1993 : Quatremere de Quincy – La matière du musée, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p87.