BLANCHOT, Maurice, 1993 : Le musée, l’histoire et le temps, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p365.

DESCHANELS Nathalie

 

BLANCHOT, Maurice, 1993 : Le musée, l’histoire et le temps, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p365.

 

 

Il analyse et énumère les idées de MALRAUX au sujet des caractéristiques du musée et de la place des œuvres qui y sont présentées.

 

Dans « le musée imaginaire » de MALRAUX,

 

Il explique que le but de l’art contemporain est de mettre à disposition les créations, l’art à tous. C’est un art productif et créatif.

 

Le musée présente des œuvres qui sont l’achèvement d’une histoire ou d’une époque. Une époque remplace une autre, une œuvre modifie toutes celle d’avant. L’art évolue au cours des époques.

 

Il permet la connaissance, le savoir puisque on rend visible des œuvres crées par d’autres sociétés et culture. Donc tous les arts nous deviennent accessible.

 

C’est un lieu qui accueille plusieurs époques et histoires sans les transformer. Le musée fait coexister plusieurs époques et histoires et c’est seulement dans ce lieu que toutes les œuvres, que tout sépare, vont s’échanger, communiquer.

 

Lieu de reproduction des œuvres et des techniques de reproduction ( moulage, photos…)

 

Il en parlait déjà plus haut avec une citation de P. VALÉRY ou il expliquait que depuis tout temps la reproduction de l’oeuvre fait partie de la production artistique.

 

Et MALRAUX ajoute que la reproduction n’est pas forcement vu comme un affront vis-à-vis de l’art, c’est aussi une création.

 

Le musée confronte différentes époques et permet des contestations et des questionnements.

 

Le musée donne à voir ce qui à la base ne devait pas l’être. (œuvres de cultes par exemples).

 

L’art est visible.

 

Le musée serait perçue comme un lieu de mort, d’où la vie s’est retirée. Lieux artificiels ou la nature est bannie. Une fois rentrée dans le musée, « c’est à la vie qu’elle renonce ».

 

Pour MALRAUX, les œuvres exposées dans un musée romps avec tous ce qui le rattache à une époque et finalement c’est ce qui fait sa gloire.

 

Parce que l’art est débarrassé de tous ce qui le rattache à une époque, il devient autonome. Il existe seulement en tant que tel. Dans un musée, l’oeuvre n’existe que parce qu’elle est de l’art. « L’art est issu du musée », l’art trouve sa substance dans un musée parce qu’elle est autonome. Le musée permet de lui donner une finalité.

 

Le musée invente l’humanité parce qu’il présente des œuvres de toutes époques, qui finalement avant d’être au musée ne communiquaient pas entre elles.

 

MALRAUX explique que l’art contient en lui un double mouvement, la création et le savoir.

 

L’art moderne est en constante progression puisqu’elle remet en cause l’art et révèle au fur et à mesure ce qu’elle n’est pas. BLANCHOT explique que l’art moderne est métaphorique. Il est issu de cette recherche permanente : « l’inconnu est son avenir ».

 

Pour résumer, l’idée de MALRAUX sur le musée :

 

C’est un lieu de création et de savoir qui fait cohabiter différentes époques et cultures et qui les détache de tous leur passé et histoire, c’est un lieu qui fige à jamais l’oeuvre une fois qu’elle est exposée.

 

BLANCHOT, Maurice, 1993 : Le musée, l’histoire et le temps, in Le musée, l’origine de l’esthétique ,Éditions L’HARMATTAN, p365.