WALTZ, Sacha, 2002 : Corpusculaire, in Techniques et architecture 461, p98. DUMB TYPE, 2002 : Sommeil paradoxal, in Techniques et architecture 461, p94.

VALETTE Claire

 

WALTZ, Sacha, 2002 : Corpusculaire, in Techniques et architecture 461, p98.

 

DUMB TYPE, 2002 : Sommeil paradoxal, in Techniques et architecture 461, p94.

 

 

 

Ces deux articles, par l’exemple d’artistes contemporains, montre le changement dans la notion d’interface entre le spectateur et l’oeuvre aujourd’hui.

 

Le groupe d’artistes pluridisciplinaires japonais DUMB TYPE, ou Sasha WALTZ, chorégraphe berlinoise, jouent sur la perte de repères des spectateurs, au moyen de l’exacerbation des effets techniques, sonores et des illusions d’optiques pour les premiers, ou par un travail sur la prise d’espace parfois monumentale des ses « corps souffrants » pour la seconde.

 

Le spectateur, mis à part de manière physique, peut alors porter toute son attention à la représentation de l’oeuvre, et peu importe le support.

 

C’est une forme d’abstraction du monde extérieur au profit de l’autonomie de l’oeuvre : plus de contexte, seulement les artistes. Une sorte d’Apocalypse au sens où DERRIDA l’entend.

 

L’artiste, après avoir placé le spectateur dans un état second,peut alors créer un espace de la représentation, de l’exposition de l’oeuvre, comme un « mini-musée » temporaire où la perte de cadre, de contexte donc, permet la focalisation du visiteur. Hors du temps, son attention est induite par une mise à l’écart, une provocation physique.

 

Si un musée se doit d’effectuer ce travail, positionner le visiteur hors contexte, hors du temps, dans le sens où il est « exposition des œuvres », c’est alors l’architecture, la composition des espaces et des parcours, les traitements sonores et lumineux,…qui doivent permettre d’en faire un lieu privilégié, un lieu de pause.

 

WALTZ, Sacha, 2002 : Corpusculaire, in Techniques et architecture 461, p98.

 

DUMB TYPE, 2002 : Sommeil paradoxal, in Techniques et architecture 461, p94.