ROJAS, Rodrigo Vidal, 2002 : Fragmentation de la ville et nouveaux modes de composition urbaine, Editions L’Harmattan.

MIECAZE Laurine

ROJAS, Rodrigo Vidal, 2002 : Fragmentation de la ville et nouveaux modes de composition urbaine, Editions L’Harmattan.

Aujourd’hui, différentes analyses de la réalité spatiale de la ville font recours à la notion de fragmentation pour définir un processus de transformation de l’espace urbain contemporain.

Initialement, la notion de fragmentation est utilisée pour décrire un nouveau type d’organisation spatiale de la ville. La notion de fragmentation s’aborde par une analyse globale de la ville et d’études sur l’habitat, des nouveaux modes d’urbanisation, des transports…

Actuellement, la notion de fragmentation prend un sens plus large, vue comme un phénomène global qui concerne la fragmentation de la société urbaine et suggère qu’à une ville unitaire, organique, solidaire succède un ensemble hétérogène composé de plusieurs parties plus ou moins reliés et en interaction les uns avec les autres.

Cette idée de fragmentation est fréquemment utilisée pour transposer des problèmes socio-économiques au schéma de fonctionnement de la ville. Ce phénomène s’inscrit dans la question urbaine mondiale et concerne les pays développés et ceux en voie de développement, dans les espaces urbains comme dans celui de la ceinture bien des facteurs tendent à fragmenter la ville.

Ce livre met la lumière sur l’analyse moderne de la ville comme assemblage de fragments en donnant son sens, sa mesure, ses espaces interstitiels, sa dimension comme idées contemporaines d’un renouveau urbain.

Le phénomène de fragmentation de la ville s’explique comme le produit de causes physiologiques relatives aux modalités de croissance, aux différenciations socio-économiques et à la rapidité des processus d’urbanisation. La réflexion autour de la fragmentation renferme trois aspects :

La fragmentation sociale exprime certainement une tendance de la société à l’éclatement ; et celle des lieux à perdre leur cohérence et leur cohésion .

Le deuxième aspect est fonctionnel afférent au modernisme et la volonté de répartir la ville en zone

La fragmentation visuelle provoquant un désordre visuel du à des contraintes économiques rigides pour un type de construction tout à fait standard, mais poussés à réaliser quelques choses de distinctif mais aussi à la diversité des architectes.

Ainsi, la fragmentation urbaine est axé sur la dilution et l’étalement du développement urbain par une hétérogénéité typo-morphologique, une multiplication des frontières urbaines et la privatisation des espaces publics. Cette segmentation est donc le produit d’un exosomatisme d’une société moderne basé sur l’individualisme. La ville moderne se développe comme un morcellement dans lequel se pose la question des liaisons et des espaces interfragmentaires.

En fait, « l’espace interfragmentaire apparait comme une reconnaissance matérielle de la limite, laquelle exprime concrètement une relation/différenciation entres les sphères d’identité, d’action et de domination que sont les fragments ». Cette question de la cohabitation des segments pose le problème de la qualité des espaces interstitiels : ces espaces n’ont pas d’identité propre, elle se construit à partir du croisement des identités prépondérantes de chacun des fragments.

Ils sont vus comme un facteur de rapprochement, de continuité, espace de dilution de deux segments et créent une échelle intermédiaire, lieu de communication, de rapprochement des différences et d’éloignement des similitudes.

En conclusion, la fragmentation est un processus de compositions urbaines modernes issus d’une évolution socio-économique d’individualisme est créant un morcellement d’espaces reliés entre eux par des espaces inter fragmentaires qui servent de convergence et de cohabitation entre les deux fragments.

ROJAS, Rodrigo Vidal, 2002 : Fragmentation de la ville et nouveaux modes de composition urbaine, Editions L’Harmattan.