RONCAYOLO, Marcel, 2002 : Lectures de villes : formes et temps , Éditions PARENTHESES, Collection EUPALINOS, MARSEILLE.

BORDEAU Anais

RONCAYOLO, Marcel, 2002 : Lectures de villes : formes et temps , Éditions Parenthèses, Collection Eupalinos, Marseille.

Cet ouvrage de Marcel Roncayolo est constitué de 24 textes à propos de la morphologie de la ville où il fait de la « géographie critique et non critiques de la géographie ». Il témoigne des influences et des démarches qui ont conduit le géographe à faire des études urbaines, une rencontre de toutes les sciences sociales qui sont avec l’étude de la morphologie ses principales objectifs.

Il présente le « projet urbain » comme un univers qui ne se construit pas seul, au contraire il a besoin des sciences sociales, de l’histoire, de l’économie, de l’architecture et de l’urbanisme pour exister. Sa morphologie est une étude de l’organisation de peuplement, de groupes sociaux, associée avec les mouvements et les structures d’où sociale. Par conséquent le temps est aussi plus qu’important dans sa démarche puisque le « projet urbain » ne peut se faire d’un seul coup dans sa globalité. Il évolue à travers le temps.

La ville Baroque, Classique, haussmannienne ou bien Industrielle, sont toutes différentes puisque le temps fait changer les politiques, les comportements, l’économie etc. Ce qui amène des conflits, des distances sociales, c’est à ce moment que la remise en question du projet arrive. Alors la ville et sa morphologie vont subir une évolution. Une évolution qui arrive assez rapidement ou au contraire la vision patrimoniale entre en jeu et là l’évolution sera plus longue puisque les sentiments de mémoire collective, d’identité, de sens, de valeur vont se développer. « La résistance des tracés et celles des ensembles cohérents (voies, parcellaires, bâtis) sont indéniables sauf que ces derniers peuvent supporter plus ou moins aisément la dissociation. » Même si les lieux changent, l’enjeu sur l’identité reste grâce à une valorisation patrimoniale ou par une autre exploitation du lieu avec une nouvelle fonction. Par exemple la gare Chaptal que l’on étudie a marqué la nouvelle organisation d’aujourd’hui car ses tracés de rail représentent aujourd’hui l’Avenue de la Liberté.

Marcel Roncayolo dit « Ce qui compte, c’est la démarche, l’essai éventuellement contradictoire – de chemins variés. N’oublions pas que l’analyse statistique la plus sophistiquée ne peut qu’amener au rejet de certaines hypothèses et non l’affirmation d’une vérité. » Il parlait de l’absence de conclusion dans son livre mais je trouve que cette citation dévoile une des principales démarches du « projet urbain ».

RONCAYOLO, Marcel, 2002 : Lectures de villes : formes et temps , Éditions Parenthèses, Collection Eupalinos, Marseille.