FRIEDMAN, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre “it’s your town, know how to protect it”, Editions ENS des Beaux-Arts de Paris, 2007.

MAZARI Malek

Friedman, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre “it’s your town, know how to protect it“, Editions ENS des Beaux-Arts de Paris, 2007.

Friedman, Yona, 2003 : L’architecture de survie: une philosophie de la pauvreté, Editions de l’éclat.

Dans son Manuels : Volume 1 , Yona Friedman, apporte une réflexion assez intéressante, quant à la gestion de la ville, par ses habitants. Dans un premier temps, il démontre que la ville peut et doit évoluer et se réorganiser dans le temps, et qu’il n’est pas nécessaire (et dangereux parfois) de démolir d’anciens bâtiments pour en reconstruire de nouveaux…

Puis Friedman explicite le fait que la ville doit être conçue par ses habitants, et que le positionnement des principaux centres d’attraction (mairie, centre commercial, écoles…) doivent être replacés selon le parcours que chaque habitant fait dans la ville. Pour lui, l’architecte n’a alors qu’un rôle de consultant, et l’urbanité d’une ville ne peut se concevoir que sur un commun accord de la population concernée.

C’est ce qu’il confirme dans L ‘Architecture de survie où il affirme que l’architecture doit s’exercer comme les autres disciplines libérales comme la médecine ou le droit, et l’architecte reçoit son client qui a réaliser ses plans lui-même, et alors l’architecte ne joue qu’un rôles de consultant dont le client décide de suivre ou pas les conseils.

Le whatborough est alors une ville d’auto-gestion, d’auto-plannification par ses habitants.

Cette théorie, aussi intéressante et plaisante soit-elle, s’avère totalement utopique, donc irréalisable. Friedman a certes, le mérite d’aller jusqu’au paroxysme se son explication en nous faisant comprendre que l’architecte « ne sert a rien » si ce n’est à conseiller la population, mais en aucun cas il essai de ramener ses propos à une réalité concrète. Sa théorie, peut dans certaines mesures , fonctionner, lorsqu’il s’agit par exemple d’une maison individuelle, où on a affaire à une seule personne, le propriétaire, qui va vivre dans son espace, mais qu’en est-il pour une commande publique ?

Faut-il vraiment que tous les habitants d’une ville aient leur mot à dire lors de la réalisation d’une piscine municipale ?

Tous ces habitant peuvent-ils s’accorder sur un projet commun ?

Le métier d’architecte devient-il superflus et inutile ?

Ce sont autant de questions auxquelles les réponses me semblent évidentes et malheureusement négatives. En effet, la théories de Friedman semble assez juste, mais totalement impossible, et ce que l’on peut lui reprocher, est le fait qu’à aucun moment il essai de rapporter ses propos au monde dans lequel on vit, il n’essai absolument pas de donner à sa théorie, somme toute séduisante, une réalité plausible.

Friedman reste ainsi un rêveur parmi tant d’autres, dont le discours ne se veut ni volontairement utopique, ni légèrement réaliste, mais seulement critique et revendicatif.

FRIEDMAN, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre “it’s your town, know how to protect it“, Editions ENS des Beaux-Arts de Paris.

FRIEDMAN, Yona, 2003 : L’architecture de survie: une philosophie de la pauvreté, Editions de l’éclat.