EISNER, Will, 2008, New York Trilogie, in Tome n 1 La ville, Editions Delcourt, Collection Contrebande, 2008.

PUIGSEGUR Erwan

Eisner, Will, 2008, New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions Delcourt, Collection Contrebande, 2008.

« Je me suis lancé dans la création d’une série de ‘photographies’ bâties autour de neuf éléments clés qui, rassemblés, constituent ma vision d’une grande ville… » Will Eisner, Préambule.

L’avenue C, les perrons, le métro, les détritus, la musique de la rue, les sentinelles, les fenêtres, les murs et le bloc ; autant d’images qui pourraient définir les codes de la ville de New York. Des codes qui finalement ne sont que la surface des choses…La réalité de la ville de New York, puis d’une grande ville n’est autre que l’accumulation des innombrables collisions qui surviennent dans le flux de la vie. Et c’est là que Will Eisner réussi son tour de force dans cette BD en montrant cette réalité par la démonstration de petites accumulations d’histoires autour d’objets/mobiliers urbains.

Comment penser la ville et la planifier sans penser aux hommes qui y vivent ?

Une question qui finalement reprends la base de l’architecture (abriter/créer un espace pour les hommes) pour définir l’urbanisme. Une question posée finalement dans cet ouvrage non sans une vision de la réalité sans sensiblerie, une réalité ‘vrai‘ car la sensiblerie n’a pas de place dans ces choses là. Ces choses là, présentés dans des dessins justes, parfois pleins de violences et parfois de son contraire, qui finalement ; présente la vie.

La vie qui dans ce livre présente la ville, car comme dis précédemment ; la ville est l’accumulation des choses de la vie, de chemins qui se croisent et s’entrecroisent pour former des espaces qui deviennent personnels à tout un chacun, qui donnent ce sentiment d’appartenance que l’on a tous quand on décris « son quartier »…Notre quartier, plein de ces endroits particuliers qui ont tous une histoire (propre à chacun) à l’image de « Tony » ; ce personnage qui retourne dans son quartier où « dans l’ temps », il a passé son enfance et par exemple, gravé son nom dans la brique d’une vieille bâtisse. Ces vieilles bâtisses pleines de leurs histoires vis à vis d’elles mêmes mais aussi des autres, car les fenêtres parlent et les perrons regardent…

Ainsi, et pour finir ; cet ouvrage de Will Eisner emmène à penser l’urbanisme et son système/schéma de développement d’une toute autre façon…L’urbanisme ne serait donc pas des grands traits directeurs mais l’accumulation de petites dessins qui résonneraient entre eux ?

EISNER, Will, 2008 : New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions Delcourt, Collection Contrebande.