WATIER, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d’ERIC WATIER sur un néologisme de ROBERTO MARTINEZ pour une exposition collective – coproduite par la galerie APERTO – Montpellier – 2001/02.
SAINT GERMAIN Louis Watier, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d’Eric Watier sur un néologisme de Roberto Martinez pour une exposition collective – coproduite par la galerie Aperto – Montpellier – 2001/02. Allotopie, néologisme de Roberto Martinez, soit la création d’un mot nouveau, celui caractérisant un “autre lieu” (allo=autre + topos=lieu). Réalisé pour nommer une pratique déjà existante, pour définir une activité entre installation et événement. Une sorte d’autre lieu possible pour l’art, accueillant un projet conçu pour un espace public non voué à l’exposition. Pour Roberto Martinez, les lieux conventionnels d’exposition tel que galeries et musés remettent en cause le rôle social de l’artiste. Pour lui, on ne peut réserver l’art uniquement qu’à des spécialistes (entraine une ouverture de ces pratiques à l’espace publique). Ainsi, la “pièce artistique” est “rencontrée” par les passants. “Face à cela, il n’est pas nécessaire qu’il y ai reconnaissance d’une œuvre d’art, il y a juste un accident de parcourt. Quelque chose qui n’était pas là et qui n’a pas de raison d’être là. Mais il y a une forme, quelque chose d’identifiable même si c’est d’avantage de l’ordre du questionnement. Evidemment, la réponse n’est pas donnée. Il y a seulement quelque chose qui peut paraître inhabituel et qui si on creuse un peu, peut être perçue comme une forme artistique.” Eric Watier aborde ce thème avec une prise de position plus “radicale“(l’artiste ne doit pas faire de concession pour ne pas perdre son sens ni sa parole). Il vient apporter une évolution au principe de Roberto Martinez, il recherche littéralement un échec assuré dans la lecture de son installation, “ça peut foirer, ca a toutes les chances de foirer“. “L’efficacité ne m’intéresse pas“. Que doit on faire pour qu’un travail artistique soit disponible”, pour qu’il soit “vraiment public“. Il recherche dans se but une existence pour son projet, “une existence qui aille au delà de sa simple visibilité“, qui “autorise une certaine utilisation, une certaine appropriation“, qui “circule“, “s’échappe“, “déborde“. Pour lui comme pour Roberto Martinez il y a un “abandon du droit d’auteur“, car l’élément doit vivre, appartenir au public, changer, évoluer. Il y a la une volonté de conquérir de nouveaux territoires, pour qu’existe une parole publique. Toutes ces démarches démontrent un imperceptible glissement de l’art, celui de l ‘exposition d’objet à l’exposition comme objet. Il y a non seulement un véritable travail sur le projet mais aussi et surtout sur le rapport de vie que va entretenir cet objet avec le public, avec son entourage. WATIER, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d’Eric Watier sur un néologisme de MARTINEZ, roberto pour une exposition collective – coproduite par la galerie Aperto – Montpellier – 2001/02.
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