RIBOULET, Pierre, 2001-2002: Comment aborder l’architecture ? , entretien avec HOYET, Nadia, Mag Arts, Hiver 2001-2002.
PASQUIER Jordan RIBOULET, Pierre, 2001-2002: Comment aborder l’architecture ? , entretien avec HOYET, Nadia, Mag Arts, Hiver 2001-2002. http://www.cndp.fr/magarts/architecture1/entretien.htm
“Avez-vous les moyens de vous assurer que la forme architecturale proposée répond bien à la demande ?
Cette question est celle de la légitimité des formes, à laquelle j’attache beaucoup d’importance. C’est une responsabilité très grande pour un architecte que celle d’imposer une forme assemblée à tel endroit pour des années. Si la forme est seulement fondée sur le libre plaisir de l’auteur, elle risque de ne pas durer très longtemps. Pour légitimer l’architecture que je propose, je m’appuie sur le travail avec les utilisateurs. Les gens sont participatifs, expriment des idées nouvelles, ce qui les sort d’eux-mêmes, de leur travail routinier. Le projet s’enrichit énormément. Mais ce travail ne relève pas d’une attitude démagogique qui consiste à considérer que les utilisateurs ont la vérité en eux. Non. Dans cet échange, l’architecte garde son rôle d’auteur ; en revanche, il doit savoir capter ce qui est exprimé et le traduire. Cette mise à l’épreuve par le discours critique apporte une certaine légitimité à la forme que je propose. Je pense que c’est cela, un travail d’architecture réussi.”
Nous poserons notre réflexion sur une manière de concevoir un projet d’architecture, en comparant à la méthode de travail d’un disque-jockey. Le DJ ne fait pas qu’ insérer des disques dans une machine, mais le mixe, agence superpose des musiques déjà fabriquer, il détourne, réemploie, combine, pour lui donner une nouvelle “fonction“.
Dés lors, on constate des idées inédites et dans l’air du temps, puisque que DJ étudie la société d’un point vue différent, dans une méthode de travail très “minuscule“, puisqu’il manipule plusieurs morceaux de musiques, (objet) qui réinterprète à sa manière en les calquant sur la société actuel. Mais les désavantages sont multiples, le fait est de pas tomber dans la simple apparence de l’image, il est important de l’adapter a notre environnement. Cette musique techno mixé par le DJ n’a aucune revendication et absence totale d’engagement politique.
L’architecte-DJ bricole son monde autour d’un monde d’objets, les plus banales comme les plus sophistiqué. Il ne crée en rien mais il le réinterprète afin de l’adapter a notre époque.
Ce bricolage se rapproche de ce que CLAUDE LÉVI-STRAUSS présente dans La Pensée Sauvage :« une forme d’activité subsiste parmi nous qui, sur le plan technique,permet assez bien de concevoir ce que, sur le plan de la spéculation, put être une science que nous préférons appeler “première” plutôt que primitive »
LÉVI-STRAUSS, Claude, 1962 : La Pensée sauvage, PARIS, Editions PLON. RIBOULET, Pierre, 2001-2002: Comment aborder l’architecture ? , entretien avec HOYET, Nadia, Mag Arts, Hiver 2001-2002. http://www.cndp.fr/magarts/
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