BARTHELEMY, Jean, 2001 : Musées : un cheminement, des espaces conviviaux et de la lumiere, in Architecture et musée. COLLECTIF . Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p33.

MAZILLE Matthieu

BARTHELEMY, Jean, 2001 : Musées : un cheminement, des espaces conviviaux et de la lumiere, in Architecture et musée. Collectif . Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p33.

L’architecture peut être considérée comme un art à juste titre mais il est important de ne pas toujours faire l’amalgame entre les deux. L’architecture possède un élément incomparable par rapport à l’art qui lui apporte tout le charme de l’exercice. Ce sont les contraintes.

En effet les contraintes en architecture sont extrêmement nombreuses, elles vont de la lumière, du site, des normes, des circulations qui font la « vivabilité » du bâtiment. Et à ce titre, comme bâtiment public, comme réservoir d’éléments précieux, le musée semble roi en matière de contraintes. Il est donc normal en tant qu’architecte de porter sa curiosité sur l’architecture muséale comme l’ont fait tous les plus grands architectes du monde.

Cependant il est important de se poser de nombreuses questions quant à ce type d’architecture. D’un point de vue historique l’existence des musées tel que nous les connaissons aujourd’hui remonte à la Renaissance avec les Lumières. A l’époque le musée apparaît comme un élément indissociable de n’importe quelle ville, c’est un repère, un élément clé à de nombreux programmes urbanistiques de l’époque. Il apparaît donc comme un objet architectural à part entière et non comme le simple lieu d’exposition d’œuvre d’art.

On pose alors la question du contenant/contenu, l’architecture doit elle être une œuvre à part entière quitte à faire ombre à son contenant ? Ou doit elle se contenter d’être au service des œuvres contenues ? Après la période des lumières, le musée est plutôt vu comme une accumulation d’œuvres, comme le lieu de collection et de conservation mais la vision contemporaine du musée a évoluée ces dernières années avec des architectes de renommée internationale qui ont crée de véritables phénomènes architecturaux tel que BEAUBOURG ou BILBAO.

Est ce que la sur-médiatisation de ses bâtiments avant même qu’ils ne soient construit ne détruit pas l’ensemble des œuvres qui y sont exposé ?

Est ce que le GUGGENHEIM DE BILBAO est visité pour sa collection ou pour lui même ?

C’est à l’architecte lui même de se poser ces questions lors de la conception. Elles n’ont pas de réponse fixe mais doivent toute être traitées les unes après les autres, il peut y avoir une volonté de l’architecte d’avoir une vision très artistique de son bâtiment mais il est important et primordial pour le bon fonctionnement d’un musée de prendre avec beaucoup de sérieux chaque œuvre présenté.

Chaque bâtiment étudié par JEAN BARTHÉLEMY le montre très bien. Il met l’accent sur la lumière, qui doit être prise en compte de manière différente en fonction du type œuvre. La circulation est également très importante, c’est elle qui met en scène, qui ouvre des vues au visiteur. Il est aussi primordial de bien gérer les espaces publics et d’information tel l’accueil et les espace conviviaux.

En conclusion, il paraît essentiel dans l’architecture en général de se préoccuper, avant le bâtiment lui même, de ce qui n’est pas l’architecture mais de ce qui fait l’architecture. Qu’il s’agisse d’un véritable musée ou d’une salle d’exposition permanente la question du contenu est importante sans pour autant négliger le contenant. Le travail des architectes contemporains comme FRANCK GHERY à Bilbao semble reconnaître ces deux cotés de l’architecture muséale et c’est en ce sens que ce genre de projet est remarquable.

BARTHELEMY, Jean, 2001 : Musées : un cheminement, des espaces conviviaux et de la lumiere, in Architecture et musée. Collectif . Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p33.

PIANO, Renzo et ROGERS, Richard, 1977 : Centre George POMPIDOU, PARIS, FRANCE .

GEHRY, Frank Owen, 1997 : Musée Guggenheim de Bilbao, BILBAO, ESPAGNE.

LEHMBRUCK, Wilhelm , 1964 (1987) : Musée Wilhelm Lehmbruck, DUISBURG, ALLEMAGNE.

SCARPA, Carlo, 1956 : Museo civico di Castelvecchio, VÉRONE.