Prison de MAZAS

PASQUIER Jordan

Prison de Mazas

“La prison Mazas, de célèbre mémoire, se trouvait… juste devant la gare de Lyon à PARIS. Le pentagone constitué par le boulevard Diderot, les rues de Lyon, Traversière, de l’avenue Daumesnil et de la rue Legraverend, toute cette zone était occupée par la Prison Mazas.

Du nom du colonel mort à la bataille d’Austerlitz (un de plus !). Cette prison occupait une superficie de 130 hectares, en face de la gare de Lyon. Le principe de base de cette prison reposait sur l’idée de la prison cellulaire. Suite aux nombreux débats qui avaient secoué différents pays d’Europe sur l’amélioration des conditions pénitentiaires et l’évolution de son système. On pensait que l’isolement complet le jour comme la nuit devait être la meilleure solution. La prison de la Maison d’arrêt cellulaire Mazas commença ses travaux en 1845 sur des terrains jusqu’alors occupés par des maraîchers. Sa construction fut terminée en 1850. Elle fut considérée comme une prison modèle. Des sommes considérables furent employées. Deux architectes, Lecointe et Emile-Gilbert en furent les maîtres d’oeuvres. Cette prison devait remplacer l’ancienne prison de la Force qui fut démolie la même année. Elle se situait rue du Roi de Sicile dans le IVe arrondissement. Elle comportait 1199 cellules distribuées en six corps de bâtiments réunis les uns aux autres autour d’un bâtiment en colonnes dont le rez-de-chaussée formait comme un poste de surveillance avec vue sur chacun des six bâtiments périphériques.

Les cellules

Les cellules mesuraient 2,60 m de haut sur 1,85 m de large et 3,85 de long. Le plancher était en briques. Le mobilier était composé d’un hamac suspendu à des crampons à 50 cm du sol, une table, un tabouret en bois, d’un bidon à eau, de deux gamelles en fer battu, d’un siège d’aisance inodore à ventilateur, d’un bec de gaz et de quatre supports en bois placés aux angles. L’air chaud, en hiver, était distribué par ventilation, de même en été avec de l’air frais. Inaugurée le 19 mai 1850, ce jour-là, elle reçut les 841 prisonniers alors détenus à la prison de la Force.

Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte fit son coup d’état et fit enfermer les députés de l’opposition comme Odilon Barrot, Berryer, le duc de Broglie, Falloux, Casimir-Perier, le duc de Luynes, Raspail et tant d’autres.

Victor Hugo, en s’enfuyant échappa à l’arrestation.

On notera que jamais personne ne s’échappa de cette prison.

Extrait du texte de Philippe POISSON

http://philippepoisson.unblog.fr/files/2008/11/laprisoncellulairedemazas.pdf

PRISON

Une prison ou centre de détention ou pénitencier est un lieu d’emprisonnement ; par extension, le terme prison désigne également la peine d’incarcération.

Les personnes détenues dans une prison sont appelées des prisonniers ou des détenus.

La prison se distingue du centre de rétention ou d’internement.

Wikipédia -http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison

La prison est considérée comme un moyen de protéger la société de ses éléments dangereux et de les réinsérer. Le rôle de la prison peut aussi s’élargir, en y utilisant des pressions politiques dans des contextes plus difficiles. Mais la question de moral revient souvent, est-ce que le châtiment ou les conditions de vie du prisonniers sont correctes, normal, puisqu’il est di que les détenues doivent « payer » pour la société, c’est pour cela que l’emprisonnement est accompagné de travaux forcés. Après avoir fait son temps et payé sa dette le délinquant pouvait ressortir blanchi pour prendre un nouveau départ. Là encore l’application de cet idéal n’a pas été considérée comme une réussite.

La prison est devenue ce que FOUCAULT nomme une institution disciplinaire, son organisation visant un contrôle total du prisonnier par une surveillance discrète de tous les instants. Il a trouvé dans l’idée du panoptique de Jeremy BENTHAM la parfaite illustration de la nouvelle technique carcérale

Une architecture panoptique, part d’un concept relativement simple, c’est surveiller sans être vu. C’est le principe du mirador ou alors du « guetali »*.

Le gardien de prison n’est pas dans l’obligation de surveiller constamment ses prisonniers, il peut donc faire autre chose, mais ce concept de prison panoptique a du mal faire ses preuves, souvent remise en cause.

KOEPELGEVANGENIS (Arnhem) – ARNHEM, PAYS-BAS. L’architecte REM KOOLHAAS a attiré l’attention sur le fait que, dans cette prison panoptique, la tour centrale est désormais utilisée comme cantine par les gardes, et que les détenus passent plus de temps à l’extérieur de leurs cellules qu’à l’intérieur.

Le programme d’une prison est bien évidemment différents d’un programme d’école d’architecture en milieu urbain, d’un point vue du confort physique et même moral. Une école dans une tour doit impérativement tisser des liens avec l’extérieur, et ne pas faire un bloc renfermer sur lui-même.

*Guetali: Un guétali est une petite construction pérenne ressemblant à un kiosque typique de l’architecture créole de La Réunion et que l’on élevait autrefois à l’angle des cours murées pour observer les gens passant dans la rue en contre-bas sans être remarqué d’eux.

RECHERCHE ANNEXES.

« Immense marquise, immense perron, aux allures réinventées pour un dedans et dehors à la fois, une voisinée aux pratiques oubliées, a dessein d’un usage de relations retrouvées »

Archiplus in L’architecture d’Aujourd’hui, n°225

A SAINT ETIENNE c’est une grande trouée vitrée, haute de 5 étages, qui marque l’axe de la réalisation. Conçu a l’échelle de l’ensemble, il a une ampleur qui dépasse de beaucoup une réponse strict des besoins de la distribution: il ne dessert qu’un quart des appartements. Sa grande échelle répond à plusieurs volonté: reprendre l’image du phalanstère* et de proposer

Un élément de repère urbain…

WIKIPEDIA, prison : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prison