PICON, Antoine, 1998 : A propos du rôle social de la science. Auguste Comte et les Saint-Simoniens, Communication présentée au colloque Auguste Comte : science et politique, organisé à PARIS les 14 et 15 mai 1998 par l’Association pour le Bicentenaire d’Auguste Comte.

PUIGSEGUR Erwan

PICON, Antoine, 1998 : A propos du rôle social de la science. Auguste Comte et les Saint-Simoniens, Communication présentée au colloque Auguste Comte : science et politique, organisé à PARIS les 14 et 15 mai 1998 par l’Association pour le Bicentenaire d’Auguste Comte.

Antoine Picon, dans cette communication présentée au colloque nous présente la vision convergente et à la fois divergente de la pensée d’ Auguste Comte face à celle des Saint Simoniens (XIX° siècle). Les limites de cette comparaison sont sans nul doute limité. La conception intellectuel de la pensée de Comte est sans équivalent côté Saint-Simonien.

Chez Auguste Comte, les « trois états » de la conception fonderait le positivisme scientifique ou philosophique. Ainsi l’état positif (le rejet du pourquoi ultime pour considérer les faits) s’atteindrait en passant par l’état théologique (recherche de la cause des phénomènes par les agents surnaturels) puis par l’état métaphysique (quand les agents surnaturels facteurs d’explications deviennent les forces naturelles (« la nature » de Spinoza, « la raison » des philosophes des Lumières)). Chez les saints simoniens, il n’y a pas d’âge intermédiaire dans cette vision de pensée. A l’âge féodal se succède l’âge industriel (Il est à noter que Comte a été disciple de Saint Simon).

On le voit, les différentes pensées ne sont pas si éloignées l’une de l’autre mais Comte se distingue de la pensée “adverse” sur quelques points :

La question de l’unité des sciences et celle de leur possible appropriation par le peuple .

La diffusion des connaissances scientifiques qu’ils envisagent au sein de la société de l’avenir.

L’unité des sciences ne doit en aucun cas, pour le fondateur de la “politique positive” (Auguste Comte), former un tout afin d’expliquer « la relation intime et continue de l’abstrait au concret ». La diffusion des connaissances est pour Auguste Comte lié à son dessein d’émancipation du peuple au travers de la diffusion de son esprit positif (sans équivalent chez les Saints Simoniens). Le peuple, ou l’homme a une place particulière dans les différentes pensées. Dans celle de Auguste Comte, l’homme se trouve dissocié de sa pensée relative alors que les Saints Simoniens voit cela de la manière la plus étrangère possible.

Finalement, le propos d’Antoine Picon pour ce colloque met en exergue la façon de pensée clairement utopique basé sur des visions a priori similaires mais interprétées différemment et de manière à priori extrémiste.

L’écart entre l’oeuvre et Auguste Comte est primordiale pour lui sous peine de retourner à l’âge théologique. Pour les Saints simoniens, la positivité réside dans ce qui relie l’homme à l’univers, les fameux fils/flux gouvernants toutes choses. Pour Auguste Comte, la positivité est activité d’un sujet, d’où cette préoccupation d’une “synthèse subjective” sous laquelle se trouvent placées ses dernières années. Plus encore que le contenu définitivement dépassé de sa sociologie, c’est ce réseau de prises de distance, ce que Auguste Comte appelle son relativisme, qui en fait l’un des pères fondateurs de nos sciences sociales contemporaines.

Personnellement je pense que les deux visions sont intéressantes dans le cadre de la conception architecturale. En effet comment ne pas prendre en compte l’homme dans la vision d’une architecture (vision comtienne de l’architecture) ?

Et d’un autre côté, comment ne pas penser marier les sciences pour réaliser/penser un édifice (vision saint simonienne de l’architecture) ? L’architecture doit elle être élitiste, et populariser des idées qui dépassent les concepteurs (en rapport au statut de l’artiste au dogme des saint simonismes) ?

Dans le cadre d’un complexe d’architecture, je pense qu’il faudrait mixer ces deux visions. L’architecture doit prendre en compte l’homme, ou l’utilisateur. Mais cette évidence doit fonctionner avec l’apport de toutes les sciences car l’architecture, on le sait ; est un art total…

PICON, Antoine, 1998 : A propos du rôle social de la science. Auguste Comte et les Saint-Simoniens, Communication présentée au colloque Auguste Comte : science et politique, organisé à PARIS les 14 et 15 mai 1998 par l’Association pour le Bicentenaire d’Auguste Comte.

COMTE, Auguste, 1848 : Discours sur l’ensemble du positivisme, Éditions GF-Flammarion, 1999.