SAYAR, Keyvan, 200x : L’Utopie est-elle « utopique » ? ,http://sykamore.media.free.fr/id224.htm.

MOL Stephane

SAYAR, Keyvan, 200x : L’Utopie est-elle « utopique » ? ,http://sykamore.media.free.fr/id224.htm.

L’utopie est-elle « utopique » ? Par Keyvan Sayar aborde le concept de l’utopie notamment et surtout dans la politique.

La notion d’utopie a été inventée par Thomas More, philosophe anglais, qui l’utilisa pour la première fois dans “Utopia” en 1516, ouvrage qui rendit le terme célèbre. Pour Thomas More, l’utopie est une île qui a « la meilleure forme de gouvernement ». Depuis l’ouvrage de Thomas More, le terme utopie désigne soit une société tenue pour chimérique, soit une société qui, au contraire, contient le principe d’un progrès réel. Mais c’est le terme chimérique qui tend à l’emporter dans l’usage courant.

La notion ayant évolué au cours du temps la recherche du meilleur gouvernement du monde c’est substituer à une réalité rationnelle.

L’existence de l’utopie et sa mise en pratique qu’elle soit théorique ou pratique entraîne la création des contre-utopies qui en effet on vu le jour au même moment que l’utopie elle même. Les contre utopiques dénoncent les travers de systèmes qui voulaient s’ériger en solutions sociales, en sociétés parfaites. Au XX° siècle, le mouvement critique les deux grandes utopies qui se revendique comme telles : le communisme et l’organisme rationnelle capitaliste du travail. La contre-utopie ne fait pas que critiquer, elle est aussi porteuse de projet. On pourrait donc dire que les utopies contiennent toujours des projets mais aussi souvent des critiques par contre les contre-utopies contiennent, elle, la critique d’un projet mais aussi souvent des projets. Il faut préciser que les définitions de utopie et de contre-utopie ne sont pas opposées en effet, l’utopie est un projet de société idéale et parfaite alors que la contre-utopie est la critique d’une société montrant en quoi elle n’est ni idéale ni parfaite.

La mise en pratique de l’utopie ne se limite pas seulement à l’expérience communiste et à son échec, car en effet il y a eu d’autres mises en pratique dont certaines ont fonctionné, la société Adamite par exemples.

Si l’utopie n’a pas réussi à proposer de solution, à apporter le meilleur gouvernement, les idées utopistes ne sont pas pure abstraction car si en effet l’utopie est une philosophie politique, elle nourrit donc le débat politique et elle propose donc des projets concrets. L’utopie n’est donc pas utopique.

Selon Yona Friedman l’utopie se divise en trois éléments : une insatisfaction collective, un remède connu susceptible de mettre fin à cette insatisfaction et un consentement collectif. Pour Yona Friedman, l’insatisfaction collective vient généralement avant le remède à cette insatisfaction. En effet « on n’est pas satisfaits parce que l’on sait qu’on pourrait avoir autre chose à la place de ce que l’on a. tant que l’on a pas connaissance du remède, on ne peut pas être insatisfait…l’utopie quand elle naît est forcément pragmatique, elle est même pour lui la seule solution pragmatique, la seule solution qui ne soit pas « utopique » ».

Il faudrait donc relativiser la pensée de l’utopie et trouver le juste milieu entre réalité et aspiration. Il ne faut pas chercher à teindre vers le meilleur des gouvernements mais vers un gouvernement meilleur. Car en effet l’utopie n’est pas si utopique que ça.

La lecture de ce texte me donne à réfléchir moi qui n’est pas du tout un fan d’utopie et me permet de relativiser cette notion. Mais ce l’on moi l’utopie politique qui est présenté dans ce texte comme une utopie pas vraiment utopique n’a rien à voir avec l’utopie en architecture qui elle relève de projets peut être irréalisables.

MORE, Thomas, 1516 : Utopia.

SAYAR, Keyvan, 200x : L’Utopie est-elle « utopique » ? ,http://sykamore.media.free.fr/id224.htm.

http://sykamore.media.free.fr/id224.htm

RUSS, Jacqueline, 1988 : Le socialisme utopique français, PARIS, Éditions Bordas, 217 p.

MATTELART, Armand, 1999 : Histoire de l’utopie planétaire, PARIS, Éditions La Découverte, 423 p.

ZAMIATINE, Ievgueni, 1979 : Nous autres, Collection L’Imaginaire, Éditions Gallimard.

ORWELL, George, 1945 : La ferme des animaux.

ORWELL, George, 1948 : Nineteen Eighty-Four.

KAFKA, Franz, 1927 : Amerika.

HUXLEY, Aldous, 1946 : Brave New World.

BACZKO, Bronislaw, 1978 : Lumières de l’utopie.