ATTALI, Jean, 2000 : Roman Operating System, in Mutations , Éditions ACTAR, p10.

GRIGONE Lasma

ATTALI, Jean, 2000 : Roman Operating System, in Mutations , Éditions ACTAR, p10.

ATTALI, Jean, 2000 : Le générique a tous les temps, in Mutations , Éditions ACTAR, p20.

Pour construire une ville, il est nécessaire de déterminer la forme, l’orientation et emplacement de l’architecture publique et de définir un programme organisant les mouvements à intérieur des villes et entre elles (infrastructure, services publics). Dans l’Empire Romain, ces considérations étaient très importantes pour garantir les communications entre les villes. Il en est de même aujourd’hui. L’auteur pose alors la question: Comment puis-je construire une ville?

Il définit une succession de règles :

1- La ville est constituée de parties standardisées, qui forment une matrice.

2- La ville est organisée selon une série de principes généraux qui sont determinés socialement, culturellement et politiquement.

3- La ville est la relation entre des courants de mutation constants se superposant à un modèle générique.

4- La ville aura la capacité d’être conçue selon les conditions topographiques, climatiques ou culturelles locales.

Plusieurs villes autours de Montpellier ont été fondée à l’époque romaine – comme Nîmes, Narbonne, Béziers, alors même que Montpellier est fondée au cours du XIe siècle. Lors de la construction de ces villes romaines la fondation était toujours envisagées suivant divers aspects géographiques prédominants qui caractérisaient leur création:

1) montagneuse,

2) plate,

3) seche et sans eau,

4) riche et bien irriguee,

5) fertile et abondante,

6) aride et moins fertile.

Ainsi, nous devons concevoir un nouveau quartier, une”Cité de l’Architecture”, certaines règles de construction d’une ville romaine peuvent être utilisée si l’on entend le propos d’ATTALI.

La ville se compose de certains “modules” – les lieux publiques, lieux pour l’école, institutions, commerces, espace ouvert pour tout les habitants de la ville. Et faut ensuite trouver la meilleur combination de ces éléments en considérant que cette application microurbaine est tout autant valable qu’à une échelle plus grande, qu’à l’échelle de la ville toute entière.

En fait la ville se compose de beaucoup d’autres modules, des plus petits, les quartiers, qui sont organisés comme des petites villes. Et chaque bâtiment est organisé comme des petits arrangements – des micro institutions!

La géométrie fractale décrit très bien cette idée.

Le texte Le générique a tous les temps nous renseigne lui sur les mutations de notre planète, de nos villes, de nos vies.

Depuis 1900 la population du monde a été multiplié 4 fois, l’économie 14 fois, les émanations de SO2 14 fois, les émanations de CO2 17 fois, la pêche a été multiplié de 35 fois, les forêts ont vues leurs surfaces multiplié par un facteur de 0,8.

Sur les 33 mégapoles annoncées pour 2015, 27 seront dans situées les pays les moins développés dont 19 en Asie. Tokyo sera la seule ville riche qui continuera de figurer sur la liste des 10 plus grandes villes.

En 1900: 10% de la population de monde vivait dans les villes.

En 2000: 50% de la population vit désormais dans les villes.

Urbanisation: 95% de la population mondiale vit sur 10% des terres.

JEAN ATTALI met alors en place le raisonnement de la Thèorie des 200%: c’est-à dire que chaque ville est 100% gènèrique et 100% spècifique. Elle n’assume ni ne dèpasse les contradictions du “global” et du “local”. Elle est toute la ville, en chaque lieu où elle se bâtit; parce qu’elle nait du rapport de tous les flux qui la traversent avec sa propre “armature gènèrique”. C’est la ville à 200%, la ville en fuite.

ATTALI, Jean, 2000 : Roman Operating System, in Mutations , Éditions ACTAR, p10.

ATTALI, Jean, 2000 : Le générique a tous les temps, in Mutations , Éditions ACTAR, p20.

COLLECTIF, 2005 : Megalopoles, Éditions ARTEMIS.