TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, in VERB MATTERS ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

OUGIER Camille

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, in VERB MATTERS ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

Suite à la lecture du texte Architecture, sciences et techniques de A. PICON, j’ai choisi l’édifice conçu par TAKAHARU & YUI TEZUKA ARCHITECTS, en 2000 à MATSUNOYAMA au JAPON : le musée des sciences naturelles de MATSUNOYAMA.

Il s’agit d’un bâtiment de 160m de long et de 4m de haut, se faufilant dans la nature, au milieu des arbres d’où sa forme sinueuse. Seule une tour d’observation, de 33m de haut, permet d’accueillir un pôle technique, à savoir, des écrans LED réagissant aux rayons cosmiques et une sonde à eau. Cet édifice est entièrement recouverts de neige en hiver. Il y a donc une interaction entre la nature et la conception architecturale (de la construction à l’utilité du lieu).

En effet, le bâtiment doit être capable de recevoir la charge de la neige (1000kg/u pression), afin de pouvoir observer la vie sous la neige à 4 m de profondeur. Le spectateur est donc plongé dans un nouvel univers peu ordinaire, où se créent de véritables jeux de lumière et de couleur.

D’un point de vue constructif, le bâtiment est conçu en acier ossature légère (préfabrication en usine), avec une peau en CORTEN. En fonction des différences de température, cette peau va se dilater ou se contracter, faisant ainsi varier la longueur du bâtiment d’une vingtaine de centimètres. Pour assurer ces changements, l’édifice est fixé sur des fondations en ciment aux extrémités de ce «serpent» et en son milieu il s’agit de joints flottants (permettant l’extension de celui-ci), les cadres des fenêtres ont une largeur plus importante pour la dilatation ou la rétraction de cette peau en CORTEN.

Ainsi, il convient de remarquer que ce projet a pour but de montrer au spectateur «la vie sous la neige» : éclairage, couleur, … en hiver. La construction de l’édifice va donc être influencée par son utilité. En effet, l’extension de cet bâtiment est générée par l’utilité même. Le musée doit pouvoir supporter la charge de la neige, la structure est donc propre à cette spécificité, tout comme la peau qui est conçue afin de vieillir de manière correcte alors qu’elle est en contact avec la pluie et la neige. En ce qui concerne la forme, c’est la nature qui nous offre une forme serpentante, sinueuse, permettant aussi l’extension possible (points fixe ou flottant).

L’utilité du bâtiment génère donc la construction, la technique et l’esthétisme de ce projet.

Positionnement par rapport à notre projet :

Ici, le musée se faufile dans la nature, à travers les arbres, en ce qui concerne mon projet, c’est la cité d’architecture qui se faufile dans la ville tout en respectant le contexte urbain (routes, bâti existant, …). Elle s’adapte à l’existant tel un caméléon.

Ici, je trouve qu’il y a une interaction très intéressante entre utilité et construction. Il conviendrait d’en faire de même pour nos projets personnels.

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, in VERB MATTERS ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, MATSUNOYAMA, JAPON.

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PONCON Chloé

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, in VERB MATTERS ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

ANTOINE PICON met en évidence, dans son article Architecture, Sciences et Technique, le rapport qu’entretient l’architecture avec la construction et la culture. Il range ainsi l’architecture en deux catégories : d’une part l’architecture comme expression de procédés scientifiques et techniques, c’est-à-dire que le concept et la formalisation du projet découlent des solutions constructives apportées. D’autre part l’architecture est liée à la culture des sciences et des techniques, elle exprime les savoirs faire d’une époque particulière, elle est le reflet de question de société et retrace ainsi l’évolution des techniques et des besoins des hommes. Ce rapport entre architecture et construction pose le problème de la confrontation entre Art et technique. Est-ce que l’architecture est l’expression d’une technique ou est-ce qu’elle se sert de la technique pour exprimer un art ?

Le musée d’histoire naturelle de MATSUNOYAMA conçu par les deux frères TAKARU & YUI TEZUKA est un bâtiment contemporain datant de 2003. C’est un bâtiment au milieu d’une forêt qui pourra faire penser à un serpent se redressant car il est divisé en deux volumes une tour et un rez-de-chaussée zigzagant. Il est le lieu d’enseignement des sciences naturelles, d’exposition et d’expérimentations, le rapport à l’extérieur est plus important que l’intérieur car l’environnement offre un enseignement sur la nature. Mise à part sa qualité plastique et formel se projet à un grande spécificité au niveau de sa structure, en effet il est construit comme un sous marin, il peut ainsi résister à des pressions très élevées comme 2000 tonnes de neige et permet au bâtiment d’être entièrement recouvert de neige pendant l’hivers. Sa structure en acier est assemblée en usine et recouvert de plaque d’acier CORTEN de 6mm soudées entre elles qui résistent à la pression, les nombreuses fenêtres son des épaisses plaques d’acryliques transparentes à 98%. Le bâtiment est fixé aux fondations en béton avec un certain jeu afin de pouvoir laisser se dilater et se contracter l’enveloppe en CORTEN de 20 cm sur les 160m de long du bâtie.

Dans se projet on peut voir que les connaissances techniques sont indispensables à la réalisation d’un tel bâtiment car les contraintes environnementales sont importantes. La maîtrise de la technique permet d’exprimer une idée forte, dans le processus de conception les architectes n’ont pas été freinés par la complexité de mise en œuvre. Aujourd’hui les connaissances techniques sont telles que tout est quasiment possible, la construction laisse beaucoup de liberté à la conception architecturale, ce qui nous permet de jouer avec la matière et la forme et de donner une identité forte à chaque projet, on n’est plus dans une tradition et une répétition de système constructif.

Le danger est de faire de l’architecture le spectacle des progrès technique qui se résumerai à faire des hyper structures sans aucun sens…

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, in VERB MATTERS ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

TAKAHARU + YUI TEZUKA ARCHITECTS, 2004 : Kyororo Matsunoyama Natural Science Museum, MATSUNOYAMA, JAPON.