PIANO, Renzo, 2005 : Centre Paul KLEE, BERNE, SUISSE.
PASQUIER Jordan PIANO, Renzo, 2005 : Centre Paul KLEE, BERNE, SUISSE. “Le 20 juin 2005, le CENTRE PAUL KLEE ouvrait ses portes à BERNE. A la fois musée et centre culturel, cette institution abrite quelque 4 000 oeuvres de l’artiste, soit 40 % de ses toiles et dessins. Architecte: RENZO PIANO” HISTOIRE & CULTURE “Le site se trouve à côté du cimetière où PAUL KLEE repose. Et tout a commencé avec une première visite du lieu, avec ces collines douces, légères. Dans une certaine mesure, le dessin du bâtiment était déjà un petit peu là, dans les rayures du terrain, les collines… Et c’est comme ça qu’ils ont commencé par “labourer le champ”, comme si ils étaient des paysans avant d’être des architectes, sculpter le terrain pour qu’il finisse par devenir un bâtiment, à travers une sorte de métamorphose. C’est une idée qui appartient à la poétique de PAUL KLEE.” Pour le musée de PAUL KLEE, la volumétrie résulte tout simplement de la forme des collines, du « topos », du lieu. C’est un musée qui joue a cache-cache avec la nature. Dans un environnement qui a beaucoup souffert d’être entaillé par l’autoroute, ces deux collines font rêver à ce que pouvait être ce lieu, avant. Ils ont donc essayé de lui rendre sa beauté originelle, de recréer un site. SCIENCES, TECHNIQUES, ET CONSTRUCTION. Les ingénieurs s’échinaient à trouver un principe de structure capable d’être traduite en données géométrique, une formule que l’on puisse mettre dans l’ordinateur pour tracer la forme souhaitée, puis dans les machines pour réaliser les pièces. Il fallait s’inspirer de la conception d’un bateau: la forme de la coque n’est pas le résultat d’une géométrie, elle est dictée par le rapport avec l’eau. Du coup, il s’agissait de trouver une technique permettant de réaliser la forme voulue, mais sans passer par l’ordre géométrique. La lumière naturelle s’obtient en perforant la coque, en faisant des trous, comme des yeux qui regardent. Pour le musée de la FONDATION BEYELER, il créé d’abord la transparence, ici, c’est le contraire; ils partent de l’opacité de la coque pour l’ouvrir à la lumière, mais en la dosant parce que les œuvres de PAUL KLEE, la plupart, sur papier, même les huiles, sont souvent très fragiles. Ce musée ressemble a l’artiste, ainsi que ses œuvres, d’une grande légèreté, voluptueux, presque enfantin. « Nous avons cherché à créer, sur le plan acoustique et sur le plan physique, un lieu presque métaphysique, hors du monde. Tout est blanc, tout est simple ; les tableaux sont aux murs, les murs sont suspendus, ils s’arrêtent à deux centimètres du sol. Cela permet de créer une sensation de légèreté. Et il y a des velum en toile sur lesquels on a travaillé un an et demi pour doser la quantité de lumière et de transparence, parce qu’on veut que les œuvres de PAUL KLEE soient dans un espace qui vibre et qui respire et en même temps, qui donne un sens d’intimité. La dimension de l’innocence est aussi très importante. Et il y a une rue couverte qui est en quelque sorte l’espace profane – car dans un musée, il s’agit toujours de mélange entre le sacré et le profane » http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/klee/901252.html PIANO, Renzo, 2005 : Centre Paul KLEE, BERNE, SUISSE.
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