FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, in VERB CONDITIONNING ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

MOL Stephane

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, in VERB CONDITIONNING ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

2 millions m2 et 1,5 km de long sont les quelques chiffres important à retenir de cette réalisation de FUKSAS. Une construction, un véritable nouveau territoire urbain regroupant commerces, restaurants, bureaux et autres salles de réunions. On a dans ce projet un axe principal réalisé par un voile et de chaque côté de cet axe s’organise des commerces et autres bâtiments cités précédemment reliés au sol mais aussi en l’air grâce à des passerelles piétonnes et huit importants pavillons. Contre toutes attentes « l’instrument de cohérence n’est pas la vertical, mais l’horizontal : les toits deviennent les véritable façades ».

Le voile réalisé en triangulation est une véritable réussite avec ses cratères, ses vagues et ses dunes. Il est composé de 100000 différentes pièces de verres pesant de 70 à 120 kilos. 27 mois de construction fut bien nécessaire pour arriver à bout de celui-ci. Il fait 1,5 km de long et 33 m de large. Selon ANTOINE PICON, professeur à Harvard, et avec raison, c’est la remise en cause de la solidité de VITRUVE, l’apparition des calculs de formes, l’évolution et l’amélioration des sciences et des techniques et l’arrivée de l’industrie et de l’architecture métallique et de ses effets de transparence qui rend ce genre de projet possible.

Dans ce projet l’axe prend une dimension énorme peut être trop importante à mon avis. En effet de chaque côté de cet axe s’organise des réalisations tout aussi intéressantes notamment « the meeting room ». On a aussi les huit pavillons qui bordent également le voile équipés chacun de deux puits de lumières, qu’il appelle volcans. C’est un travail intéressant que met ici en place FUKSAS. Un travail sur la lumière qui prend naissance selon PICON avec les édifices baroques qui eux aussi jouent avec la lumière comme pouvait le faire les savants du 17ième et du 18ième siècle en composant ou décomposant celle-ci.

Ce qui m’a le plus intéressé dans ce projet et que je prendrais pour référence pour mon propre projet est cette organisation de part et d’autre d’un axe central et principal même si la nature de cet axe est différente de celle de mon projet, organisation que je trouve très intéressante sur sa longueur mais aussi sur la répétition des édifices de chaque côté de cet axe. C’est aussi ce rapport entre les blocs avec un lien au sol mais aussi un lien à l’aide de passerelles piétonnes en hauteur. Et au final, après lecture de ce projet, je m’intéresse également aux volcans qu’il a mis en place en toiture de chacun de ces pavillons, volcans qui introduit un apport de lumière conséquent qui j’en suis sur en étant traité de certaine manière peut apporter une atmosphère particulière au projet.

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, in VERB CONDITIONNING ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, MILAN, ITALIE.

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PUIGSEGUR Erwan

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, in VERB CONDITIONNING ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

« Comme production matérielle, mais aussi comme art investi d’une finalité expressive, l’architecture entretient de nombreux rapports avec les sciences et les techniques. »

Des rapports intrinsèque aux différents aspects constructifs inhérents à la maîtrise de l’art de bâtir, mais aussi des rapports à la science et les techniques liées aux différents paradigmes de l’univers des signaux, ondes, flux et particules dans lesquels nous nous mouvons aujourd’hui. Divers liens qui finalement sont illustrés dans l’édifice de MAXIMILIANO FUKSAS, le New Milan Trade Fair (REVUE VERB, ‘CONDITIONNING’ The design of new atmosphères, effects and expériences p79-96).

La construction est mise en scène suivant un axe qui représente la continuité de la vision dans des espaces intérieurs fluides et dynamiques (flux?) qui viennent créer des articulations avec les espaces extérieurs. Cet axe mis en scène vient « contaminer » l’architecture environnante, vit d’autres univers, observe les modifications et les changements, s’essaye de cette manière à représenter de manière synthétique l’animation d’une ‘rue‘ (Will EISNER, NY Trilogy) (Flux humains, particules de vie, ondes sensorielles) ; à créer un paysage (Le paysage, Michael JAKOB).

Une méga structure ((L)1500mx(l)33mx(h)17m) qui dans sa « course folle » créé des évènements, des signaux, qui en bref créé le ‘lieu‘ (Architecture et musée – Œuvre et lieu, Roland MATTHU) dans son optimisme technologique qui se revendique d’un SHOSTAKOVICH avec ses répétitions, pauses et interludes (dynamisme d’une structure dansante). L’architecture devient alors musique, la musique d’un lieu au vibratos incessant, la musique d’une vie (Will EISNER, XENAKIS, MALEVITCH ?). La musique (L’architecture) n’est elle pas le reflet de la culture communément admise (une culture des sciences et des techniques)? Cette musique qui est mis en valeur par les limites constructives d’un matériau, d’une époque. L’écart entre science et technique dans ce projet est alors « comblé » par la mise en avant de la complexité constructive (Dimension sémantique de R.Venturi ?)et fonctionnelle (NURBS-Non Uniform Rational Basis Splines) afin de reconquérir « cette technicité de pointe qui fait défaut à l’architecture contemporaine de nos jours » (A.PICON).

Dans une réflexion plus globale vis à vis du projet, je pense que cette architecture correspond en partie a ce que je veux exprimer sur le site du « creux du bœuf »(lieu dit historique). J’imagine mon édifice comme un objet mis en scène. Mais obéissant à une forme suivant la fonction. On peut y voir là une référence aux écrits de Adolf LOOS ou Luis SULLIVAN (XIXe siècle) dans la mise en lumière des lieux par la structure qui obéit alors à la forme architecturale (légitimité de la forme / fonction ?). Une machine architecture en quelque sorte (LE CORBUSIER, Vers une architecture ) se mouvant dans l’espace urbain par une approche qui pourrait s’apparenter à celle de GEHRY avec son « skin in »(Bruce LINDSEY, Digital Gehry ). Une approche qui permettrait donc de créer des « lieux » avec des scénographies particulières et dansantes ; pleines d’images de flux tendues qui s’apparenterait aux images des théories futuristes quand misent bout à bout ; mais aussi aux images de la mode (le voile de FUKSAS ?) avec ses effets de voilement, tissus, recouvrements, dynamique d’un rapport au corps où les transparences, la fragmentation, les assemblages ne valent que dans le moment de leur présentation sur un podium en mouvement.

Un renvoi alors certain à l’ éloge de la vitesse et la vitesse des particules (science et techniques), où les particules mouvantes seraient l’image des flux du site (abstraction et « manipulation des signes » présentant « le fossé entre architecture, sciences et techniques » (A.PICON) ) et au delà (internet, TV…).

On l’a donc vu, le rapport entre sciences, techniques et architecture est un rapport d’intime liaison, mais on le sait, l’architecture est l’image d’une société et de sa culture. Or, les sciences et techniques ne sont qu’une part de l’image d’une société. On ne peut pas simplement raccrocher l’architecture à ces deux éléments et il me semble évident qu’il faille mettre en avant le rapport de l’architecture aux Arts, et donc de mettre en évidence le rapport des sciences et techniques aux Arts (Karl S. CHU). En cela, mon projet cherchera à avoir une dimension mécaniste et « artistico positiviste » dans son unité formelle afin de mettre en évidence une réalité physique et matérielle dans une symbiose exogène (biologie), impliquée par notre positionnement dans l’espace électronique, et finalement par l’espace des sciences et techniques qui a sculpté notre société depuis l’aire industrielle.

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, in VERB CONDITIONNING ARCHITECTURE BOOGAZINE, Editions ACTAR, BARCELONE.

FUKSAS, Massimiliano, 2008 : The new Milan Trade Fair, MILAN, ITALIE.

EISNER, Will, 2008 : New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions Delcourt, Collection Contrebande.

JAKOB, Michael, 2008 : Le paysage, Editions INFOLIO.

MATTHU, Roland, 2001 : Œuvre et lieu, in Architecture et musée, Collectif , Éditions LA RENAISSANCE DU LIVRE, p209.

VENTURI, Robert, 1977 : L’enseignement de Las Vegas, ou le symbolisme oublié de la forme architecturale, MITpress, Cambridge.

SULLIVAN, Louis , 1924 : The Autobiography of an Idea, New York, Dover Publications, 1956.

LOOS, Adolf, 1908 : Ornament und Verbrechen.

LINDSEY, Bruce, 2001 : Digital Gehry, Material Resistance and Digital Construction, Turin, Birkhäuser.

CHU, Karl, 2000 : The Caesura of the Turing Dimension, (version abrégée) Natural Born CAADesigners, Editions BIRKHAÜSER, BÂLE.

CHU, Karl, 2000 : The Cone of Immanenscendence, New York.