PICON, Antoine, 2000 : Sciences, architecture et technique, in ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS.

MIECAZE Laurine

PICON, Antoine, 2000 : Sciences, architecture et technique, in ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS.

Dans son texte ANTOINE PICON retrace l’évolution de l’architecture et sa perplexité entre la science et la technique. La construction et l’architecture sont toujours plus ou moins liées, la construction peut être mise en scène ou au contraire masquée : elle peut relever d’une logique de la performance dont l’édifice tout entier porte la marque ou se trouver soumise à des impératifs formels qui lui sont étrangers. Cependant la dissociation avec les figures de l’architecte et de l’ingénieur s’amorce dès la fin du Moyen-âge.

Le De architectura de VITRUVE composé à la fin du premier siècle avant Jésus Christ, témoignent des relations de plus en plus ambigües entre l’architecture et la construction. VITRUVE distingue la discipline architecturale du simple art de bâtir. Au cours des siècles, la tradition vitruvienne va susciter de nombreuses questions. Et l’époque contemporaine implique une ambiguïté, le progrès technique abolit de nombreuses contraintes. Et malgré les moyens de constructions mis à disposition des architectes, nous avons tendance à encore nous sentir dépassé.

L’exemple que j’ai choisi est un modèle de réintégration technologique entre architecte et ingénieurs. J’ai présenté comme bâtiment pour illustrer le propos d’ANTOINE PICON le Water Cube le centre de nationale de natation de PÉKIN réalisé par les architectes PTW & ARUP.

Le fameux « centre de nationale de natation » encore appelé le Water cube se distingue par ses prouesses technologiques et d’ingénierie. Un ouvrage impressionnant, un cube de 177m de coté pour 30m de haut. 3000 coussins d’air forment les 110 000m² de sa façade, établissant un record du mode d’utilisation de membrane ETFE (Ethylène Tétrafluoroéthylène), afin d’obtenir l’apparence de cellule en D, les ingénieurs ont crée un squelette fait de 22 000 membranes interconnectées entre elles qui a conduit à des contraintes conceptuelles d’environ 57 millions de combinaisons.

La membrane est en outre très épaisse et peut résister à de hautes pressions, le bâtiment est censé être très efficace sur le plan énergétique, le revêtement des panneaux-bulles a la propriété d’absorber l’énergie solaire afin de chauffer les piscines et l’air du bâtiment. Le matériau utilisé permet de contrôler le niveau de transparence des bulles ; on peut réduire la luminosité à l’intérieur et à l’extérieur. L’espace entre les deux couches de bulles est fermé, prévenant ainsi une surchauffe.

Ce bâtiment reflète le rejet de la figure traditionnelle de l’architecte-artiste. Le projet se développe sur l’étude de la matière naturelle, l’eau, la nature, les plantes et s’axe autour d’une réflexion purement structurelle. La nature est structure et va structurer la réflexion de l’homme reprenant un peu la pensée des métabolistes japonais.

La technique de construction relève du processus de la pratique du projet, la technicité de pointe reconquiert la complexité constructive et donne une certaine assurance et valeur à l’architecture contemporaine dont elle manque fortement.

ACHE, Jean-Baptiste, 1970 : Éléments d’une histoire de l’art de bâtir, Editions LE MONITEUR, PARIS.

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PICON, Antoine, 2000 : Sciences, architecture et technique, in ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS.

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PTW architects, 2008 : Water cube, PEKIN, CHINE.