SPOTTISWOODE, Roger, 2000 : A l’aube du 6ème jour, film, CANADA et USA, 123′.

OUGIER Camille

Spottiswoode, Roger, 2000 : A l’aube du 6ème jour, film, CANADA et USA, 123′.

Adam Gibson (Arnold Schwarzenegger) pilote d’hélicoptère, découvre, en rentrant du travail, son clone en train de fêter son anniversaire avec sa famille et ses amis. Celui-ci est aussitôt pourchassé par les hommes de M. Drucker (riche industriel dans la biologie), afin qu’il ne dévoile la machination (clonage) montée par Drucker et le chirurgien Graham Weir.

Nous sommes donc plongé dans un futur hypothétique (le film se déroule en 2030) où la génétique a énormément progressé : le clonage permet de mettre fin aux maladies et donc à la mort. L’homme est immortel, il revit grâce à ses clones. En effet, lorsqu’une personne est malade, il convient de «scanner» ses pensées, souvenirs, comportement, … et de prélever son ADN afin de reconstituer la même personne.

Cette nouvelle technologie est très controversée, il s’agit avant tout d’une question d’éthique. En effet, la manipulation génétique permettrait de sauver des vies, mais rappelons tout de même qu’il s’agit d’un enjeu financier et donc nous serons face à des détournements, des mauvaises utilisations, des abus, la corruption.

Nous sommes donc en 2030, l’homme vit dans un monde de plus en plus virtuel. En effet, tout est technologique :

plus besoin de conduire, la voiture le fait seule

le réfrigérateur nous informe sur ce qu’il lui manque et achète directement ce dont il a besoin

grâce aux empreintes de doigt, l’Homme peut payer, rentrer dans des endroits privés, …

on clone nos animaux pour éviter la tristesse de leur mort

on peut entretenir des relations avec des personnes virtuelles

on peut conduire des hélicoptères à distance


Nous observons donc une évolution, une progression technologique, cependant, concernant l’architecture, il n’y aucun changement : bâtiment toujours au sol, système d’ascenseur, escalier identique, même typologie entre les espaces privés/publics, intérieur/extérieur, l’habitat individuel est toujours pavillonnaire, voirie identique, … On peut même observer que la conception des projets se réalise de la même manière (Nathalie, femme de Adam, est architecte et lors d’un vidéo-appel, nous pouvons observer une maquette blanche d’un pavillon standard).

Soit il s’agit d’un oubli involontaire de la part du réalisateur, soit celui-ci a voulu nous expliquer que malgré les avancées technologiques, l’architecture actuelle conviendrait aux besoins et attentes de la population future.

En ce qui me concerne je pense que si tout évolue, les attentes des hommes vont donc changer ainsi l’architecture va devoir répondre à de nouveaux besoins et donc elle va devoir évoluer.

J’ai donc été déçue en ce qui concerne cet aspect, le réalisateur aurait du jouer sur une architecture virtuelle, comme il l’a fait avec les éléments de la vie quotidienne de l’homme. Des systèmes de circulations différents (à la verticale par exemple), des architectures flottantes, une évolution des différents espaces, …Si l’Homme est capable de créer toutes ces nouvelles technologies (de la biologie à l’informatique), il est donc capable de faire évoluer l’architecture pour répondre à ces nouveaux besoins high-tech.

Une question m’interpelle alors :

Qu’apporteraient toutes ces nouvelles technologies pour l’Homme d’un point de vue social, politique, économique, culturel, médical, … ?

L’Homme a-t-il besoin de ce monde virtuel?

SPOTTISWOODE, Roger, 2000 : A l’aube du 6ème jour, film, CANADA et USA, 123′.