JEUNET, Jean-Pierre, et CARO, Marc, 1995 : La cité des enfants perdus , film, FRANCE, 112′.
GARDAIR Marie JEUNET, Jean-Pierre, et CARO, Marc, 1995 : La cité des enfants perdus , film, france, 112′.
Krant un savant doté d’une extrême intelligence a été conçu artificiellement, et ne peut rêver. Il décide donc d’enlever des enfants par le biais d’intermédiaires plus étranges les uns que les autres, pour les amener sur son île et leur piquer leurs songes. Denrée un enfants est enlevé, son grand frère One, accompagné de son ami Miette partent à sa recherche et démantèlent le réseau de Krant et de ses frères clones.
Le lien entre l’âge et le rêve sert de fil conducteur à ce film. En effet, les enfants rêveurs sont dotés d’une maturité précoce, alors que les adultes sont privés d’épanouissement et parfois même de toutes logiques.
Ce film est un songe éveillé irréel engendrant une tension, bien réelle. Cette dualité entre irréel et réel ponctue le film et marque l’importance du rêve comme exutoire, dans une société. Celle-ci n’est pas placée dans l’espace-temps. En effet elle dépeint une vie qui aurait pu avoir lieu, qui peut avoir lieu, ou qui pourrait avoir lieu. Les critiques de la société y sont multiples. Par l’utilisation quasi abusive de symboles, Jeunet critique religion, politique, relations humaines, économie…
La notion de rêve est également retrouvée dans les décors, qui illustrent des « non-lieu ». En effet, le budget de ce film (important à cette époque) sera beaucoup utilisé pour les effets spéciaux et le traitement des décors. Ainsi tous les espaces sont exploités sous l’eau, sur terre, dans les airs, avec des jeux sur le rapport intérieur/extérieur, dessus/dessous, clair/sombre, … Il recevra même le césar du meilleur décors en 1996.
Le lieu n’est pas délimité, et propose une approche nouvelle de l’espace. En effet, il est perçu non pas comme une base ou un décors, mais comme un rôle à part entier, dont lequel les personnages sont complètement dépendants.
JEUNET, Jean-Pierre, et CARO, Marc, 1995 : La cité des enfants perdus , film, france, 112′.
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