LISBERGER, Steven, 1982 : Tron , film, USA, 96′.

FOCK AH CHUEN Emilie

Lisberger, Steven, 1982 : Tron , film, USA, 96′.

Tron est un film de science-fiction. Il est le diminutif du mot « eleTRONic ».

Kevin Flynn, jeune et brillant programmateur, essaie de prouver qu’il est bien le créateur de différents jeux qu’Ed Dillinger prétend avoir programmer. Avec l’aide, d’ Alan Bradley et de Lora Baines, d’autres programmeurs comme lui, il va pénétrer l’entreprise ENCOM qui commercialise ses jeux. Au cours de son « enquête », il est digitalisé et envoyé dans la mémoire centrale de ENCOM. On entre alors dans un monde virtuel contrôlé par le MCP (Master Control Program), programme qui essaie d’aliéner d’autres programmes.

Dans ce monde au graphisme et aux lois complètement différentes, Flynn avec l’aide des alter ego programmés d’Alan et Lora que sont Tron et Yori, va tenter de détruire le MCP. Pour cela il va devoir participer à des épreuves, où il affronte parfois ses propres programmes, avant de pouvoir atteindre le MCP.

Dans ce film, on navigue dans un monde où, le virtuel ou l’animation, devient réalité. Flynn passe de la réalité que l’on connaît à la virtualité qu’il a l’habitude de programmer. Ce monde correspond tout à fait à l’idée que l’on se fait du virtuel à la fois modulable, modelable ou déformable. On ne peut pas ne pas penser à de l’architecture lorsque l’on voit défiler les routes labyrinthiques et les hauts murs. L’animation dans ce film renvoie donc à l’évolution d’une forme ou tout du moins l’impression qu’un module pourrait générer une infinité de formes. Bien que l’architecture repose sur une certaine logique de l’inerte, on rêve toujours d’espaces transformables à volonté.

Cependant ces deux notions en elles mêmes sont assez contradictoires : comment créer de l’architecture en animation, en vie et donc presque virtuelle tout en respectant les besoins de stabilité et de permanence ? Peut être alors que ce principe n’est pas à prendre au pied de la lettre. Une architecture animée n’est pas forcément une architecture mouvante ou figurant un mouvement, mais plutôt une architecture qui tiendrait compte du mouvement. Plutôt qu’une forme modulable, peut être que cette forme devrait plutôt être le résultat de la collaboration entre l’enveloppe, le contexte et les flux qui l’entourent. A ce moment là, ce sont ces flux, ces mouvements, cette animation intérieure comme extérieure qui induiraient la forme créant ainsi un entre-deux où l’espace et le territoire se confonde presque.

LISBERGER, Steven, 1982 : Tron , film, USA, 96′.