FLEISHER, Richard, 1973 : Soleil vert , film, USA, 97′.
COQUART Jordane FLEISHER, Richard, 1973 : Soleil vert , film, USA, 97′. “Soleil vert se déroule en l’an 2022. Le monde baigne alors dans une étrange lumière jaune. L’atmosphère moite et brumeuse accable les habitants… Les émeutes sont fréquentes et sévèrement réprimées. La majorité des habitants n’ont pas les moyens d’acheter des aliments naturels. Ils se nourrissent donc d’un aliment de synthèse, le «Soleil vert», produit par la multinationale «Soylent». Après le meurtre d’un des dirigeants de la société, un policier en charge de l’affaire va découvrir que, contrairement à la publicité de la Soylent Company, le soleil vert n’est pas fabriqué à base de plancton… “Soleil vert” s’inscrit dans la lignée des films d’anticipation intellectuels, prophétiques, inspiré par les craintes d’un avenir lourd de menaces. Surpopulation, épuisement des ressources naturelles, régime totalitaire, il est étonnant de constaté a qu’elle point les grandes inquiétudes actuelles étaient déjà énoncées lors de la réalisation du film en 1973. L’importance du message n’est hélas pas forcement bien desservie par le film qui se déroule selon une trame narrative basique et prévisible. Les images, très marqué de l’Hollywood de l’époque ont relativement mal vieillis. Le studio a exigé du réalisateur, pour rendre le film plus attrayant, l’ajout de différents thèmes qui viennent nuire à l’idée directrice. Si a l’époque le film pouvait être impressionnant et alarmiste, il parait aujourd’hui quelque peu désuet. L’architecture est présente, omniprésente. Toutes les scènes se déroulent en intérieur ou dans de petits espaces extérieurs sans aucune perspective. Tant visuellement que symboliquement, c’est cette architecture de contrôle qui dirige le film. C’est également à travers elle que le réalisateur exprime la critique d’une société disparate. Alors que les pauvres s’entassent sur chaque mètre carré restant, les riches profitent de vastes appartements tout confort : eau, climatisation et même des femmes, incluse dans le mobilier. Pourtant un point commun unis ces deux univers : ni l’un, ni l’autre ne profite d’un quelconque accès a la nature. Les seuls images de paysage sont celles diffusés aux vieillards avant d’être euthanasié. Images banales mais qui, après deux heures de plans urbains, baignant dans un smog jaunâtre, agité d’émeutes dégagées au bulldozer, prennent une tonalité bouleversante : le spectateur comprend que tout cela n’existe plus, détruit par la pollution, conséquente a la surpopulation. FLEISHER, Richard, 1973 : Soleil vert , film, USA, 97′. Harrison, Harry, 1966 : Soleil vert, Éditions Presses de la Cité, collection Futurama.
|