ROSSELLINI, Roberto, 1948 : Allemagne, année zéro, film, ITALIE, 74′.ROSSELLINI, Roberto, 1945 : Rome, ville ouverte, film, ITALIE, 104′.


Film ROME, VILLE OUVERTE

Rome, ville ouverte est un film italien tourné en 1944, réalisé en 1945 par Roberto ROSSELLINI. Il reçut en 1946 une palme d’or au festival de CANNES.

En 1944, ROME est déclarée ville ouverte. Ce terme désigne, une ville en état de guerre, une ville déclarée rendue sans combat afin de l’épargner de la ruine, de par un accord.


Ce film raconte l’histoire de personne vivant sous l’occupation nazie de 1944.

Le chef d’un réseau de la résistance communiste, l’ingénieur MANFREDI, traqué par la gestapo, se cache chez un imprimeur FRACESCO, prochainement marié à Pina enceinte, ayant un fils.

Ils le feront entrer en relation à un curé Don PIETRO, lui aussi résistant.

Ce film est considéré comme l’œuvre fondatrice du courant néo-­-réaliste. Ce mouvement s’est développé dans les années 1940 et 1950.


Il s’agit de présenter le quotidien en l’état.

André BAZIN, critique de cinéma, le définit comme « une description globale (…). Le néo-réalisme se refuse par définition à l’analyse politique, morale, psychologique, logique, sociale ou tout ce que vous voudrez des personnages et de leur action. Il considère la réalité comme un bloc, non pas certes incompréhensible mais indissociable ».

ROSSELLINI nous transporte dans cette réalité italienne de 1944.

Le mouvement de la caméra suit celui du personnage principal.

Nous sommes totalement absorbé par le personnage, notre regard le fixe, le suit dans un paysage fixe, dépouillé.

Ces personnages véhiculent des thèmes mis en valeur par la lumière et les cadrages:

La dénonciation

La pauvreté

La souffrance

Et la perte de l’innocence.


Film ALLEMAGNE ANNEE ZERO

Allemagne année zéro est un film sorti en 1948, réalisé par Roberto ROSSELLINI.

BERLIN 1945, au lendemain de la guerre. La famille KOHLER tente de survivre dans une ALLEMAGNE détruite par les bombardements.

Le père est malade, la fille Eva s’occupe de la maison, le fils aîné, un ancien SS a peur de se présenter aux autorités, il se cache dans l’appartement, sans carte d’alimentation.

Le fils cadet Edmund, 12 ans tente tant bien que mal d’épauler sa famille à l’aide de petits trafics.


Dans ce film, ROSSELLINI relate un ALLEMAGNE émergeant du nazisme qui inculquait l’exaltation de la force, la suprématie, l’élimination des plus faibles.

Le choix de raconter l’histoire d’un enfant de 12 ans Edmund, induit le spectateur vers une humanité qu’il n’aurait pas eut avec un adulte.

A la différence de ROME, ville ouverte, ROSSELLINI tourne des plans plus longs, une lenteur se met en place. Ce qui accentue l’errance de cet enfant vulnérable.

D’autres thèmes forts accompagnent cette errance :

Le remords

La solitude

La culpabilité

Le désespoir

Et l’innocence de l’enfance qui nous rappelle que c’est un enfant, Edmund s’invente toutes sortes de jeux solitaires dans la rue et l’immeuble.

REYNAS D.

 

LANG, Fritz, 1927 : Métropolis , Allemagne, film, 210′.

Comité pour la Maintien Des Occupations, 1968 : A bas la société spectaculaire marchande, PARIS, CMDO, affiche, Mai 1968.

DEBORD, Guy, 1967 : La Société du spectacle, Buchet-Chastel.