LANG, Fritz, 1927 : Métropolis , Allemagne, 210′.
BERGERET Maxime LANG, Fritz, 1927 : Métropolis , Allemagne, 210′.
Metropolis nous plonge dans une mégalopole au futur lointain scindée en deux.
D’une part la ville des ouvriers qui travaillent à la chaîne et jusqu’à l’épuisement sur des machines qui font fonctionner la ville haute ; et de l’autre celle des dirigeants de la ville vivants dans la richesse et l’ignorance de ce qui les entourent. Jusqu’au jour où Freder fils du dirigeant de Metropolis, s’amusant dans les jardins croise le regard de Maria, une femme de la ville basse dénonçant les différences entre les deux parties de la ville, dont il tombe sous le charme. Freder va dès lors sortir de son oisiveté et descendre dans la ville basse afin de comprendre ce qu’il s’y passe. Il va ainsi découvrir les conditions de travail et de vie très difficiles des ouvriers.
Son rôle va alors être de faire comprendre à son père que les choses doivent changer pour le bien de Metropolis et se sent inscrit du rôle de « messie » employé par Maria lors d’une réunion secrète annonçant des changements dans les relations entre les deux parties de la ville. Et c’est alors que Johhan Fredersen, dirigeant de Metropolis, va faire appel au savant fou Rotwang pour déjouer les plans de Maria. En construisant un androïde à l’image de Maria, il retournera les esprits des ouvriers en prônant la destruction des machines et la fin de leur exploitation.
Les ouvriers détruisent alors les machines qu’ils ont fait fonctionner depuis toujours inondant aussi toute la ville basse alors que les habitants de la ville du haut vivent toujours dans leur bulle d’ignorance et de divertissement. Johhan Fredersen quant à lui se rend compte des erreurs qu’il a commis en faisant appel a Rotwang et ne peut que constater les dégâts sur Metropolis. Va t-elle survivre à ce KO ?
Et c’est dans un dernier combat entre Rotwang et Freder que la masse ouvrière comprend la présence de la fausse Maria, qui est brûlée sur un bûcher. Le combat tourne en la faveur de Freder qui fait basculer Rotwang dans le vide. Les deux jeunes amoureux se retrouvent et finissent par unir les mains de Johhan et du contremaître principal. Le film se termine sur une première approche de la « collaboration des classes » se résumant en une phrase : « le cœur doit être le médiateur entre la main et le cerveau ».
Le film est riche en contrastes et en oppositions, et les moyens mis en place par le réalisateur permettent aux spectateurs de comprendre rapidement quelles sont les problématiques posées dans le film.
Comment différencie-t-on les échelles sociales ? Comment la ville peut elle créer des liens entre les individus ?
La ville et le rôle que chacun peut y avoir sont facteurs de rassemblement et d’identité urbaine. Ce film met en exergue les liens que peuvent entretenir les individus avec la ville. Les jeux de lumières explicitent les caractères des personnages et l’on comprend rapidement quel mission le réalisateur veut-il nous donner à chacun de ses personnages pour indiquer quels sont leurs rôles. Dans une ville où la densité paraît oppressante et où les tours sont plus hautes les unes que les autres (on arrive d’ailleurs à lire leurs échelles grâce au moyens de transport : voitures, trains, avions) on peut se demander où doit-on s’arrêter. Ainsi peut en comprendre le travail à effectuer sur les limites de la densité et sa relation avec l’individu.
LANG, Fritz, 1927 : Métropolis , Allemagne, film, 210′.
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