LACATON, Anne et VASSAL, Jean-Philippe, 2002 : Palais de Tokyo, PARIS, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.

SAINT GERMAIN Louis

LACATON, Anne et VASSAL, Jean-Philippe, 2002 : Palais de Tokyo, Paris, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

Musée d’art moderne construit pour l’exposition internationale de 1937, il évolua en cinéma et photothèque. Destiné à devenir un centre de cinéma, les démolitions internes furent achevées mais le projet fut abandonné en 1998.

C’est ainsi que Anne Lacaton décrit le lieu comme une « friche de musée ». Il y a paradoxe entre un extérieur monumental et un intérieur d’une extrême modernité (mettant en œuvre une pensée technique très pointu). Pour Anne Lacaton la réponse au programme doit être simple et légère, inspirée à la fois par les qualités extraordinaires des espaces dévoilés et par le budget limité. Il ne s’agit pas d’une restauration ou d’une réhabilitation mais plutôt d’un « processus qui se remet en route». Il y a dans l’édifice de 1937 des « qualités architecturales certaines » qui se suffisent a elles mêmes et n’ont pas besoin d’un « rajout d’architecture » ; il s’agit plutôt de révéler la force du lieu d’origine. En ce sens toute la démarche va être articulée autour d’interventions minimums et vitales, sorte de projet éphémère qui pourrait laisser place dans un futur, à d’autres activités.

C’est ainsi que le budget va être employé dans ce que Anne Lacaton appel des travaux « obscures » de consolidation de structure porteuse, de passage de réseaux, de mise au normes… mais comme pour le projet de l’école de Nantes c’est une vision a long terme qui va être appliquée ici. Le programme actuel pouvant évolué il faut que l’impact des réalisations soit le plus mesuré possible, Anne Lacaton parle même d’aménagements éphémères. De plus la modularité des réseaux et le calcul surestimé des portances des structures permettent un changement d’affectation futur pour le site. Ce travail va dans le sens d’une grande liberté d’action qui permet au lieu de vie de développer une « organisation spontanée » de ses activités.

L’image forte du projet d’intention était celle d’une place publique, d’un lieu à habiter, envisageables grave à l’ouverture des espaces. Ce programme plonge dans la nouvelle mouvance artistique a vouloir des espaces libres, des sortes de friches d’expressions. Il y de la par des architectes et de l’équipe pédagogique une volonté de sortir « de la fatalité du cube blanc », du musé aseptisé. La programmatique est conçue « comme un grand chantier, un projet global rythmé par des manifestations incluant toutes les formes d’expression ».

Ce centre de création contemporaine fonctionne de 12h a 24h comme un espace publique aux même titre que des jardins : on s’y retrouve, on s’y détend, on peut même profiter de kiosques et commerce en tout genre. Incluant une école, des espaces d’exposition, des commerces, l’accent est mis sur l’échange interdisciplinaire. En fonctionnement chaque expositions ou travail artistique nécessite une étude préalable sur l’espace. Le budget n’ayant pas permis le traitement des murs, ces derniers sont restés dans leurs jus et vont évolué au fur et a mesure des accrochages (marques de clous, trous, peinture, … ), de même que le bâtiment se modèle au grés des expositions.

Utiliser l’existant, ne pas le transformer, tirer parti au maximum des qualités physiques et esthétiques du bâtiment.

LACATON, Anne et VASSAL, Jean-Philippe, 2002 : Palais de Tokyo, PARIS, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal.

LACATON, Anne et VASSAL, Jean-Philippe, 2002 : Palais de Tokyo, PARIS, FRANCE.

LACATON, Anne et VASSAL, Jean-Philippe : http://www.lacatonvassal.com/