DE SMEDT, Julien, PLOT, 2006 : Bâtiments V et M, 230 logements, COPENHAGUE, DANEMARK, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, PAVILLON DE L’ARSENAL.
MAZILLE Matthieu DE SMEDT, Julien, PLOT, 2006 : Bâtiments V et M, 230 logements, Copenhague, Danemark, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal. Plot est une agence composée de deux architectes principaux que sont Bjarke Ingels et Julien de Smedt. Mais au delà de l’agence d’architecture classique, PLOT à la volonté de transmettre des idées fortes au travers de projets (souvent utopiques), de manière soignée et ludique. C’est d’ailleurs ce qui a permis à cette agence d’être aussi reconnue en si peu de temps. Pour Julien de Smedt, il est impensable de réaliser des « boites prévisibles et ennuyeuses ». Il ne veut pas tomber dans le standard et se heurte donc souvent aux réticences des promoteurs. Les Bâtiments V et M sont justement leur première réalisation et sont une vraie preuve d’audace de la part des promoteurs. Ils se situent au sud de Copenhague, sur la nouvelle ligne de métro et au cœur d’un « no mans land » qui constitue un grand projet urbain de la ville. Formellement, les bâtiments répondent à deux règles. Une règle d’urbanisme de la ville qui impose une harmonie au niveau des hauteurs (hauteur minimal du coté des villas, hauteur maximale du coté des bâtiments publics) qui créer une « cascade de terrasses ». Et une règle définie par l’architecte lui même qui prescrit un respect entre les différents blocs afin de permettre le dégagement maximal des vues (forme de V et de M des bâtiments en plan). Il paraît évident que, pour l’architecte, ce sont les conditions de vie des habitants qui sont primordiales, son discours laisse transparaître qu’il est hors de question pour lui de réaliser des cages à lapins, il souhaite une appropriation totale et rapide par le propriétaire. Ainsi chaque appartement se présente comme un (plus ou moins) grand volume, neutre mais ayant toujours une particularité par rapport à son voisin (76 typologies différentes pour 230 logements). Il ne voit pas l’intérêt de cloisonner les intérieurs pour que les propriétaires cassent les murs à leur arrivée. Il est sans doute plus simple d’ajouter que de casser pour refaire. Dans le même cas, il préfère installer de grandes fenêtres, quitte à ajouter des rideaux si elles gênent. Toujours dans l’optique de l’appropriation des espaces par les habitants, l’architecte réitère dans le bâtiment M, l’expérience de Le Corbusier dans la cité radieuse. Il intègre un large corridor central qui fait office d’espace à part entière qui semble très bien fonctionner puisqu’il abrite désormais les repas de palier ! En conclusion, il semble que cet architecte, derrière des projets souvent irréalistes et utopiques arrive à théoriser des modes de vie qui fonctionnent. Cependant on notera une certaine contradiction dans ses propos sur la standardisation, qu’il refuse sur les bâtiments V et M (malgré les références au Corbusier), et qu’il utilise dans le projet présenté en fin de conférence (Mountain Dwellings – VM Houses Phase 2, Copenhagen, Sjælland, Denmark). DE SMEDT, Julien, PLOT, 2006 : Bâtiments V et M, 230 logements, COPENHAGUE, DANEMARK, Cycle : 1 architecte – 1 bâtiment, Pavillon de l’Arsenal. DE SMEDT, Julien; INGELS, Bjarke; PLOT, 2005 : Bâtiments V et M, 230 logements, COPENHAGUE, DANEMARK. DE SMEDT, Julien : http://plot.dk/ INGELS, Bjarke: http://www.big.dk/ |