TSCHUMI, Bernard, 1980-1983 : Architecture and Limits I, II et III
HONFFO William
TSCHUMI, Bernard, 1980 : Architecture and Limits I, in ArtForum 19, no.4, p36.
TSCHUMI, Bernard, 1981 : Architecture and Limits II, in ArtForum 19, no.7, p45.
TSCHUMI, Bernard, 1981 : Architecture and Limits III, in ArtForum 20, no.1, p36.
Résumé des trois articles parus dans la revue new-yorkaise ART FORUM dirigés par BERNARD TSCHUMI avec la participation de PETER EISENMAN, REM KOOLHAAS, ANTHONY VILDER, RAIMUND ABRAHAM, et KENNETH FRAMPTON.
Dans ” ARCHITECTURE AND LIMITS I“, TSCHUMI résume des questions actuelles:
-Qu’est-ce qui caractérise l’architecture en tant que discipline?
-Est-ce la fonction d’un bâtiment ou bien le processus de construction ?
-Comment établie-t-on les limite en architecture?
L’ un des thèmes récurrents dans les trois essais est la critique du formalisme.
Dans un premier temps, TSCHUMI défend l’architecture comme simple connaissance des formes. Il considère qu’en général, la théorie et la critique sont limitées par des idéologies tel que le formalisme, le fonctionnalisme ou le rationalisme.
Par la suite, il exprime les limites comme des espaces stratégiques. Il s’appuie sur les pensées post-structuralistes et déconstructivistes. Celles-ci définissent le contenu symbolique des limites comme plus important que leur localisation. TSCHUMI considère que ses pensées évitent des attitudes rétrogrades mais que, né en moins, l’architecture n’existerait pas sans limite.
L’une des idées les plus controversées de TSCHUMI est celle selon laquelle l’utilité n’est pas forcement nécessaire en architecture. Mais il reconnaît qu’elle est une des composantes d’une construction. Il distingue aussi la construction de l’architecture. Pour lui, l’architecture tisse un lien étroit avec le texte et le dess(e)in sans que ce soit le cas pour l’acte de bâtir.
Dans ” ARCHITECTURE AND LIMITS II “, TSCHUMI tente de définir les limites de la discipline en se demandant si l’échelle, la proportion, la symétrie, la composition, le rapport entre forme/fonction, entre typologie/programme ou les théories vitruvienne, sont les thèmes qui limites l’architecture. Il dresse par la suite un bilan personnel en déduisant que la beauté à disparue, que la structure ne limite plus l’architecture et que les attitudes ou les comportements dans la manière d’habiter et les relations du corps à l’espace ont totalement changés.
TSCHUMI critique les idées modernes en mentionnant l’honnêteté du matériau, et propose une alternative quant à notre regard sur la matérialité solide, spatiale, séquentiel, articulée ou collisionnée. Cette poétique établie une emphase avec l’expérience de l’architecture par le corps et introduit l’idée que les corps construisent à travers leurs mouvements.
Dans le dernier chapitre, TSCHUMI retourne à la question de la forme et du contenu, souvent formulée en architecture comme l’opposition de la forme et de la fonction. Pour lui, tout modernisme et poste-modernisme est concerné par la manipulation formelle ou stylistique et basé sur la conception du projet architectural en tant qu’ objet. ” La forme suit la forme; seule la signification et la formulation des références diffèrent “.
Après avoir examiné les réponses de la discipline aux besoins de nouveaux types de construction du XIXè siècle, TSCHUMI décrit un recours à des facteurs médiateurs pour concevoir des typologies. Il parvient à conclure qu’il n’existait pas nécessairement de lien et de cause à effet entre un type de construction et un usage.
Une comparaison est fait entre TSCHUMI et PETER EISENMAN. Si ce dernier confirme la thèse de TSCHUMI selon laquelle la connexion entre forme/fonction fait défaut au XIXè siècle, il précise que la complexité programmatique à augmenté lors du poste-fonctionnalisme ce qui produit un dérèglement dans les usages.
TSCHUMI, Bernard, 1980 : Architecture and Limits I, in ArtForum 19, no.4, p36.
TSCHUMI, Bernard, 1981 : Architecture and Limits II, in ArtForum 19, no.7, p45.
TSCHUMI, Bernard, 1981 : Architecture and Limits III, in ArtForum 20, no.1, p36.
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