BRANZI, Andrea, 2006 : No-stop city, par Archizoom associati, Éditions Hyx, ORLEANS.

LAPOSTOLLE Rémi

 

BRANZI, Andrea, 2006 : No-stop city, par Archizoom associati, Éditions Hyx, ORLEANS.

 

A l’époque de l’écriture de ce livre, Andrea BRANZI est membre du groupe Archizoom Associati inscrit dans le mouvement radical florentin de la fin des années soixante.

 

C’est l’époque des grandes théories sur le futur de la ville, plusieurs groupes italiens réalisent des recherches sur ce thème : ARCHIZOOM (ville sans architecture), SUPERSTUDIO (architecture sans ville) ou UFO (objet sans ville et sans architecture). No Stop City est considéré comme l’apogée du travail d’ARCHIZOOM.

 

BRANZI réalise tout d’abord un état des lieux de la ville de son époque. Il existe une grande relation entre le capital et la ville moderne. Le capital conditionne le développement et la forme des métropoles en leur imposant son idéologie générale. La ville actuelle apparaît comme un phénomène inéluctable qui tente de réaliser l’équilibre entre l’homme et son milieu naturel.

 

Mais selon l’auteur, la métropole est la partie la plus arriérée et la plus confuse du capital, le phénomène urbain est le point le plus faible du système industriel. Un autre problème de la métropole est que le capital ne se soucis plus de son image et de son fonctionnement au niveau urbain.

 

Pour les membres d’ARCHIZOOM, la solution pour le futur de la ville est la “No Stop City” qui se base sur une nouvelle utopie, l’utopie quantitative et sur de nouveaux modèles, l’usine et le supermarché.

 

D’après l’auteur, la seule utopie valable pour la ville n’est plus l’utopie qualitative mais l’utopie quantitative. Cette utopie accepte la logique de la production qui recherche la quantité maximale et l’équilibre maximal.

 

La ville doit également prendre de nouveaux modèles dans sa constitution. L’usine comme structure productive préfigure l’organisation urbaine et le supermarché représente la circulation absolue des marchandises à l’intérieur d’un système rationnel d’organisation de la consommation. Ces deux modèles représentent des structures urbaines optimales et répondent à la même loi de l’espace et au plan libre. Ce plan libre devient alors le lieu où se disposent spontanément les fonctions. L’architecture devient donc une structure ouverte qui supprime la séparation entre le public et le privé créé par exemple par la rue.

 

La métropole devient donc un élément non discontinu et homogène. Dans ce modèle, l’interaction entre la ville et la campagne se réalise parfaitement. En effet la ville et la campagne deviennent toutes deux non discontinues et homogènes puisqu’elles agissent sur deux plans différents et séparés.

 

No Stop City est donc le projet d’une ville sans qualité basée sur le modèle de l’usine et du supermarché et utilisant la répétition.

 

L’habitant y réalise lui-même son habitat constitué uniquement de ses meubles. La ville devient une succession de lits, de tables, de chaises; un parking aménagé de meubles habitables.

 

BRANZI, Andrea, 2006 : No-stop city, par Archizoom associati, Éditions Hyx, ORLEANS.