MIGAYROU, Frédéric, 2006 : Morphosis: Continuities of the Incomplete, PARIS, Éditions Adagp.

SAINT GERMAIN Louis

MAYNE, Thom, 2008 : Morphosis, Théoricien et réalisateur d’architecture contemporaine, Éditions Archibooks + Sautereau éditeur, 95p, conférence donnée à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de MARSEILLE le 13 mars 2007.

MIGAYROU, Frédéric, 2006 : Morphosis: Continuities of the Incomplete, PARIS, Éditions Adagp.

MAYNE, Thom, 1995 : Morphosis: Connected Isolation, Academy Editions, Architectural Monographs No 23.

Morphosis, fondé en 1972 en CALIFORNIE, est un groupe d’une quarantaine de professionnels “dévolus à la pratique de l’architecture comme entreprise collective et interdisciplinaire“.

Architecte théoricien, majeur du groupe, THOM MAYNE a multiplié les expérimentations, il a fait évoluer son agence dans un souci permanent de pragmatisme et d’efficience qui l’impose comme “bâtisseur” de tout premier plan. “L’idée de l’architecture qui fait tout, toute seule, c’est ridicule !“, l’architecture est une culture qui doit se muer avec le plus de domaines possibles. Parler d’architecture écologique ou la comparer a un mot est pour lui réstricteur, car il intègre d’office toutes les composantes dans une démarche globale de projet.

Lors de sa conférence, THOM MAYNE aborde le sujet d’une dualité intellectuel : il y a le “monde des désirs et inventions” et le “vrai monde” pragmatique de la construction.

Le premier est notre “intérieur aussi bien qu’extérieur, c’est celui qui affecte le travail“, c’est une manifestation d’un processus de pensée, “influencé en totalité par notre état intellectuel, émotif et politique“. Ce monde peut aussi relever de l’inconscient et, dépars sa fragilité, doit être protégé dans le but de “soutenir et contribuer a l’idiosyncrasie“. “L’important aujourd’hui est d’appréhender et d’utiliser la complexité de l’expérience quotidienne“. Malgré une part fortement portée sur la théorie et l’intellect, THOM MAYNE rappel qu’il faut avant tout “être capable de solutionner le projetconstructivement afin de le faire sortir de l’agence.

Parmi les autres sujets abordés lors de la conférence, fut celui du rapport forme fonction. Pour lui “le programme ne sert pas a faire de l ‘architecture“, il n’y a rien dans le programmes qui guide vers de l’architecture. L’important c’est le langage communiqué. Il n’y a, dans ses projets, pas de liens entre forme t fonction, la forme étant seulement une “interprétation de la fonction“.

THOM MAYNE poursuit son discours en désacralisant une partie l’enseignement architectural, en expliquant qu’il n ‘est pas nécessaire d’aligner notre réflexion sur une géométrie particulière (entendons par là orthonormée).

Ce qui est important, c’est que la géométrie, les idées d’organisations soit au service du problème, elles n’interviennent pas en amont mais se développent a partir de ça“.

A travers ses réalisations, THOM MAYNE revendique une architecture fondée sur l’essence même de la complexité. Le complexe, la segmentation, les différences, l’accident, le conflit, autant d’états qui constituent notre principe de réalité et que THOM MAYNE considère comme la richesse d’un monde pluraliste où “il faut additionner les différences plutôt que les segmenter“.

Dans un monde actuel où domine l’objet, où tout est recherche frénétique du passé, THOM MAYNE oppose des réalisations plus dispersées, fragmentées et intégré de l’environnement construit au site. “Accepter la diversité, cet état dynamique, plutôt que chercher une formule de remplacement dans le figé ou le stable, c’est mettre a profit l’incroyable énergie de la ville“.

Les solutions se matérialisent ainsi par leurs natures fracturées qui confère une qualité permanente d’ouverture et de non finitude aux projets. Contre le penchant moderniste à l’unification et a la simplification, THOM MAYNE déployé des “stratégies organisationnelles susceptibles de représenter un haut degré de différenciation dans un cadre d’ordre et de continuité“.

Les propositions de MORPHOSIS remettent en question le concept de limite et oscillent entre les notions traditionnelles d’intérieur/extérieur, de centre et de périphérie. Ils mènent aussi une investigation progressive dans la relation surface/volume, “tendant de maximiser les tensions inhérentes à leurs conditions“. Née de cette réflexion un questionnement et une étude de la “peau” et du “corps“. Elles sont selon les projets perçues de manière différentes, étant en tout point en opposition à des éléments fusionnés.

Selon les projets on perçoit une idée de peau sans corps ou de peau détachées du corps. Ceci intègre aussi, suivant les relations, la notion de gestion des ressources, traitant une certaine part énergétique du bâtiment (pour la Tour Phare, permet un bilan énergie zéro durant 5 mois de l’années). Ils recherchent de plus par cette peau, une lecture flexible de l’espace, une lecture en évolution permanente, où la peau en tension avec le corps crée vie. Le Phare de la Défensen’est pas symétrique, il n’a pas deux côtés semblables. Il réapparait toujours différemment“.

Lorsqu’on regarde ce bâtiment d’une certaine manière, il se transforme d’une façon d’ont on ne reconnaît pas l’origine“, toute lecture trop littérale en est ainsi perturber.

Miroirs de la ville contemporaine, les projets de MORPHOSIS sont des machines urbaines qui se nourrissent des flux de la cité, des échanges matériels et symboliques“.

MAYNE, Thom, 2008 : Morphosis, Théoricien et réalisateur d’architecture contemporaine, Éditions Archibooks + Sautereau éditeur, 95p, conférence donnée à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de MARSEILLE le 13 mars 2007.

MIGAYROU, Frédéric, 2006 : Morphosis: Continuities of the Incomplete, PARIS, Éditions Adagp.

MAYNE, Thom, 1995 : Morphosis: Connected Isolation, Academy Editions, Architectural Monographs No 23.

MAYNE, Thom; MORPHOSIS , 2009-2014 : La tour Phare, PARIS, LA DEFENSE, FRANCE.

MAYNE, Thom; MORPHOSIS , 2009 : COOPER Union, NEW YORK, USA.